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Échecs sur le climat et la réforme du système politique

Sandrine Blanchard20 décembre 2004

C’est sur deux échecs relatifs que se penche aujourd’hui la presse allemande. L’échec, tout d’abord, de la conférence sur le changement climatique, à Buenos Aires, qui s’est terminée sans grand progrès. Et l’échec, ensuite, de la commission chargée de réformer le partage des compétences entre l’état fédéral et les états régionaux allemands. Une commission qui a clos ses travaux sans trouver de consensus sur une nouvelle répartition des domaines d’action. La revue de presse, Sandrine Blanchard.

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Image : AP

Commençons par la conférence de Buenos Aires. Le commentaire de la Frankfurter Rundschau reflète bien le point de vue allemand. Le journal note que la réunion s’est déroulée selon le schéma habituel, avec d’un côté les États-unis et les pays de l’OPEC qui freinent les négociations, d’un autre les Européens qui ne parviennent à imposer qu’un maigre compromis sur les limitations des émissions de gaz, et enfin les pays en voie de développement, sans position unitaire du fait de leurs grandes disparités. Difficile en effet de parler d’une même voix quand on s’appelle Chine, en plein boom économique, et petit état insulaire de Tuvalu, menacé d’être submergé par les flots.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung publie la photo d’Argentins victimes d’inondations qui de l’eau jusqu’au cou, sous le titre « Qui sème le vent récolte la tempête ». D’ailleurs, selon les compagnies d’assurances, 2004 a été l’année la plus marquée par des catastrophes naturelles. Le quotidien rappelle que la convention-cadre des Nations Unies sur le climat se réunira en mai prochain à Bonn, en Allemagne. Une convention qui ne pourra cependant émettre que des recommandations.

Pour ce qui est de la réforme du système politique allemand, commençons par une caricature de la tageszeitung. Un dessin qui montre deux hommes dont l’un dit à l’autre : « Cuius regio, eius religio », c’est-à-dire « la religion du prince est la religion de ses sujets », le fameux principe scellé par la paix d’Augsbourg, en 1555, et qui laisse à tout prince du Saint-Empire romain germanique le droit de faire appliquer dans son état la confession de son choix, même si ça n’est pas la religion de l’empereur. « Cuius regio, eius religio », donc. Mais le deuxième homme de la caricature ne comprend pas le latin et demande à son camarade ce qu’il vient de dire. Et celui-ci traduit : « La commission sur la réforme du fédéralisme a échoué. »

Die Welt

encourage la poursuite des efforts vers la réforme du système, notamment en ce qui concerne l’Éducation, pour pouvoir changer d’école quand on a commencé sa scolarité dans un Land et qu’on déménage dans un autre.

Et puis retour à la Frankfurter Rundschau pour boucler la boucle. Le journal rapporte la réflexion du chef des conservateurs de Bavière, Edmund Stoiber, qui a dit que tout avait échoué à cause d’un « problème de décision ». Pour le journal, il s’agit en fait d’un « problème de pouvoir(s) ». Car les politiques nationaux comme régionaux ne veulent ni trop se mouiller avant les élections, ni renoncer à leurs prérogatives.