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Élections : la nouvelle stratégie de l'opposition CDU/CSU

Yvon Arsenijevic11 août 2005

Les partis chrétiens d’opposition, la CDU et la CSU se sont rencontrés hier à Berlin pour présenter une nouvelle stratégie électorale dans la perspective des élections anticipées du 18 septembre. Les réactions de nos confrères de la presse écrite, aujourd’hui, ne sont pas tendres.

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La candidate à la chancellerie et présidente de la CDU, Angela Merkel, et on allié chrétien social bavarois, Edmund Stoiber.
La candidate à la chancellerie et présidente de la CDU, Angela Merkel, et on allié chrétien social bavarois, Edmund Stoiber.Image : AP

La misère de l’union chrétienne ! 42 pour cent minimum ! La peur au ventre ! Offensive terrestre ! Le spectre (sous-entendu celui de la Grande Coalition) – un florilège des formules préférées des journaux allemands (toutes tendances politiques confondues) pour commenter une réunion stratégique qui a beaucoup impressionné et de façon plutôt négative les éditorialistes.

L’opposition veut « se battre », elle veut montrer du doigt le « bilan négatif » du gouvernement en place et partir « à l’offensive », écrit par exemple DIE TAGESZEITUNG, à Berlin, avant de placer sa petite phrase assassine : « ce n’est pas comme cela qu’on parle quand on sait qu’on va gagner ! »

Pour DIE WELT, l’offensive en question devient carrément une sorte de corps à corps, une « campagne anti-Schröder » destinée à « profiler » le programme de l’union chrétienne par rapport à l’« épouvantail gouvernemental ». Or, de profil, les conservateurs allemands en ont drôlement besoin insiste DIE WELT, de profil et de perspective.

Dans le genre assassin, le WIESBADENER KURIER n’est pas en reste : après une série de ratages (allusion entre autres à une candidate chancelière qui a confondu salaires brut et net) après une série de ratages donc, dignes de la caméra invisible, écrit l’éditorialiste de Wiesbaden, voilà l’opposition chrétienne qui se recentre soudain sur son point le plus fort : la faiblesse du gouvernement Schröder.

Commentaire plutôt sec de la FRANKFURTER RUNDSCHAU : Ce n’est pas comme cela qu’on va relever le débat.

À en croire l’autre quotidien de Francfort, la FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG, les ratages n’expliquent quand même pas tout. Si l’opposition doit une fois de plus changer son fusil d’épaule, c’est aussi à cause de la montée en puissance du Parti de Gauche, explique le journal, une montée en puissance qui fait naître un risque beaucoup plus sérieux : à savoir le « spectre d’une grande coalition » entre chrétiens et sociaux démocrates.

Une grande coalition qui sera incontournable, estime de son côté la BADISCHE ZEITUNG, si la candidate, Angela Merkel, ne réalise pas le plan des « 42 % minimum » de voix. Un plan, comme le soulignent quasiment tous les éditorialistes, qui lui a été carrément imposé par son allié bavarois de la CSU.

On termine sur trois conseils que le HANDELSBLATT, de Düsseldorf, donne à l’opposition pour la route : 1 - dire plus clairement que jusqu’à maintenant comment elle entend changer l’Allemagne et relancer l’économie. 2 – nommer enfin pour l’équipe de compétence de la candidate quelqu’un qui s’y connaisse en économie et en finances et 3 – que le parti libéral remise ses minauderies et dise clairement comment il entend soutenir un gouvernement chrétien démocrate.