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Histoire

170 ème anniversaire de la l'abolition de l'esclavage

Rodrigue Guézodjè
27 avril 2018

Il n’y a pas de jour où le Bénin, à l’instar des autres pays concernés par l’histoire de l’esclavage n’accueille d'Afro descendants qui viennent honorer la mémoire de leurs ancêtres.

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Sklaverei - Kunst erinnert an Menschenhandel
Image : picture-alliance/dpa

Ils effectuent ce retour, pour la plupart afin de se ressourcer dans leurs racines et s’imprégner des réalités de leurs cultures originelles. "Je suis une descendante d’esclave, je suis née au Etats Unis, mais j’ai définitivement du sang africain dans mes veines et une ADN africaine" explique Haneera Abounu qui s'est rendue sur la terre de ses aïeux. 

C’est la troisième fois que Haneera Abounu foule le sol béninois, pour honorer la mémoire de ses ancêtres. Venue de Californie aux USA. Cette Enseignante de la quarantaine a décidé de s’initier au culte vaudou pour mieux se reconnecter à ses origines. "Vous savez, aux Etats Unis, il y a tellement de distractions, les coutumes et les traditions sont téléchargées et édulcorées, par conséquent tu n’as pas l’impression d’avoir des attaches. Mais en venant ici apprendre les valeurs et traditions me fait me sentir comme membre d’une famille, c’est dur à expliquer. Mais je me sens en famille. Même si je ne comprends pas, mon âme comprend et est connectée. Et je crois que c’est une connexion avec mes ancêtres", nous raconte Haneera Abounu. 

Benin Voodoo Festival in Ouidah
Image : Getty Images/AFP/S. Heunis

Retour aux sources

Ce retour aux valeurs ancestrales revêt pour Haneera un grand sens. Un sens qu’elle souhaite désormais communiquer à d’autres afro descendants qui n’ont pas encore fait cette expérience du retour aux sources. "C’est important pour chaque descendant d’esclave de revenir en Afrique une fois au moins, parce qu’une fois la connexion établie, tu réalises que les traditions de l’orient, espagnoles et même les traditions coloniales américaines ne te correspondent pas totalement comme les traditions indigènes africaines".

Ouidah, capitale historique du Bénin

Comme à ses deux premières descentes, elle enrichit son séjour sur la terre de ses ancêtres d’un pèlerinage à Ouidah, point de rassemblement de la traite négrière, pour honorer précisera-t-elle la mémoire de ces milliers d’esclaves qui empruntèrent cette route des siècles durant.