400 millions d'Européens sans frontières
21 décembre 2007Vendredi soir à minuit, neuf pays ont donc rejoint l’espace Schengen : il s’agit de la Pologne, la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, la Slovénie, neufs anciennes républiques communistes auxquelles s’ajoutent l’île de Malte. L’espace Schengen a été créé en 1985 et celui-ci se concrétise par la levée des contrôles aux frontières entre les états signataires.
Notre reportage nous conduit en Slovaquie maintenant puisque ce pays est devenu un des avant-postes de l’Espace Schengen. En effet, une fois passée la frontière entre l’Ukraine et la Slovaquie, il n’y a plus de contrôles jusqu’à Berlin, Paris ou même Calais. Une frontière d’une centaine de kilomètres longtemps considérée comme un maillon faible par Bruxelles. Mais aujourd’hui, elle est devenue une des plus modernes en Europe.
Un reportage d’Alexis Rosenzweig.
L'Europe, un nain budgétaire
Le Parlement européen a adopté la semaine dernière en deuxième lecture le budget 2008 de l’Union européenne. Celui-ci se monte à 821 milliards d’euros pour la période 2007-2013, soit environ 120 milliards d’euros par an. Cela représente à peine 1% du Revenu national brut de l’Union, soit largement en dessous d’un budget fédéral tel qu’on le trouve par exemple aux Etats-Unis.
Est-ce que l’Union européenne se donne les moyens de ses ambitions ? C’est la question que nous avons posé à l’eurodéputé Alain Lamassoure, auteur d’un rapport sur les ressources propres de l’union européenne.
Foire d'empoigne budgétaire
Il faut préciser que les questions de budget vont devenir un point de débat central en 2008 puisque lors de l’accord en 2006 sur les perspectives budgétaires 2007-2013, les états membres avaient soumis leur compromis à l’obligation de se revoir sur la révision d’un certain nombre de points, au nombre desquels on trouve le rabais britannique et les dépenses de la politique agricole.
Autant dire que l’année prochaine on va parler beaucoup d’argent. Et derrière ces discussions un peu techniques, c’est la vision de la construction européenne qui sera évoquée. A savoir : que veut-on faire de l’Europe ? Veut-on donner à l’Union les moyens financiers de projets politiques plus ambitieux ? Et les états membres sont-ils prêts à mettre en retrait leurs réflexes nationaux pour doter l’Union d’un budget autonome, tel que le voulait le Traité de Rome il y a cinquante ans ? Cela laisse présager des débats assez houleux.
Jean-Michel Bos