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50 ans d'Union africaine, le bilan

Ludger Schadomsky / Laure Wallois23 mai 2013

Il y a cinquante ans, l'organisation panafricaine s'engageait pour la décolonisation et la fin à l'Apartheid en Afrique du Sud. Mais depuis la fin de la guerre froide, L'Union africaine a dû redéfinir ses combats.

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ADDIS ABABA, Jan. 30, 2010 (Xinhua) -- Flags of African Union (AU) members flutter in front of the United Nations Conference Center, the venue of the 14th Ordinary Session of the Assembly of the AU, in Addis Ababa, capital of Ethiopia, Jan. 30, 2010. Preparations were geared up here Saturday, a day ahead of the summit. Xinhua /Landov Keine Weitergabe an Drittverwerter.
L'union africaine compte 54 pays membresImage : picture alliance/landov

25 mai 1963, Addis Abeba. Kwame Nkruma, à l'époque président du Ghana , prononce un discours solennel lors d'une conférence historique: celle qui fondera l'Organisation de l'Unité africaine, l'OUA.

« Les représentants de tout de même trente-deux États se sont réunis à Addis Abeba, est une preuve claire de l'aspiration irrévocable de nos citoyens à l'indépendance. Tout un continent nous a chargé de fonder lors de cette conférence, les bases de notre unité. »

Pourtant le sentiment de renouveau des années soixante laisse vite place aux putschs militaires et aux guerres civiles sur le continent. Beaucoup reprochent à l'organisation d'avoir échoué sur toute la ligne. Une critique qui, pour l'ancien diplomate éthiopien, Mengiste Desta, n'est pas justifiée.

« Je refuse catégoriquement que l'on reproche à l'OUA d'avoir été une organisation édentée. Au contraire, elle avait des dents très solides, si l'on considère son mandat de départ qui était de libérer l'ensemble du continent d'un système colonial et raciste ainsi que de l'Apartheid. »

Ces objectifs atteints, les missions de l'OUA ont dû être repensées. Pour cela, il a fallu mettre à jour les institutions. En 2002, elle est alors remplacée par l'Union Africaine. Ses priorités sont désormais l'intégration économique et la démocratisation du continent. Pour Mehari Maru, chercheur à l'Institut d'Etudes de Sécurité à Pretoria en Afrique du sud, l'organisation panafricaine est sur la bonne voie:

epa03084113 A handout image made available by the South African Government Communication and Information System (GCIS) shows a general view of the the new African Union building where the present 26th meeting of the NEPAD Heads of State and Government Orientation Committee (HSGOC) is being held, Addis Ababa, Ethiopia, 29 January 2012. EPA/Jacoline Prinsloo / GCIS / HANDOUT HANDOUT EDITORIAL USE ONLY/NO SALES
L'Union Africaine fête cette année à Adis Abebas ses 50 ans d'existence.Image : picture-alliance/dpa

« Aujourd'hui, l'Afrique est plus démocratique qu'avant. Même il y a dix ans, les gouvernements étaient élus moins démocratiquement. Mais il faut maintenant qu'il y ait une vrai gouvernance démocratique, en termes de reconnaissance des opinions dans leur diversité. C'est cette faiblesse qui est responsable de la plupart des problèmes politiques en Afrique »

L'ancienne ministre sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, élue il y a un peu moins d'un an à la tête de la Commission de l'Union Africaine, a annoncé vouloir rendre l'organisation plus « efficace ». Une annonce déjà mise à l'épreuve par les crises actuelles au Mali et en Centrafrique.