8500 emplois supprimés chez Mercedes
29 septembre 2005« La bourse fête les suppressions d’emploi », un titre de Die Welt qui reflète aussi la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le quotidien de Francfort revient sur la hausse, de plus 3,6% en quelques heures, du cours de l’action DaimlerChrysler. Une hausse qui a immédiatement suivi l’annonce du plan de restructuration, mais qui serait liée aussi, selon la FAZ, au changement de cheval de porteurs qui ont retiré leurs billes de Volkswagen suite à son rachat partiel par Porsche.
La tageszeitung rappelle que par le biais de ce plan de restructuration, dont le coût est estimé à plusieurs milliers de millions d’euros, Mercedes espère augmenter ses bénéfices de 3 milliards et demi en trois ans. En plus des incitations au départ, relève la taz, le constructeur a l’intention d’envoyer, selon les besoins, chaque ouvrier dans n’importe quelle usine de production allemande. C’est-à-dire que les ouvriers deviendront « volants », sans usine de rattachement.
La Frankfurter Rundschau évoque l’argument avancé par les chefs du groupe : il s’agit de faire des économies pour garantir la production en Allemagne.
Même les places chez les Mercedes sont menacées, ce qui semblait sûr ne l’est plus. La Süddeutsche Zeitung ironise sur l’euphorie des constructeurs automobiles allemands en pleine autocélébration, au Salon de l’automobile il y a quelques jours. Aujourd’hui, les mauvaises nouvelles se succèdent coup sur coup. Chez Volkswagen, le maintien de la production en Allemagne du dernier modèle tous terrains a été obtenu au prix d’une révision des accords tarifaires avantageux de l’entreprise. Maintenant, on apprend que les coupes dans le personnel de Mercedes seront plus importantes que prévu. Et l’accord de garantie contre les licenciements n’empêche pas l’entreprise de supprimer des emplois.