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A Kidal, on décide de l'avenir du Mali

Yaya Konaté11 mars 2015

A Kidal, les représentants civils et militaires de la coordination des mouvements politico-armés de l'Azawad se réunissent autour du projet d'accord proposé à Alger, en vue de le parapher ou pas

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Symbolbild Friedensgespräche Mali Tuareg Rebellen ARCHIV
Image : Ahmed Ouoba/AFP/Getty Images

La coordination, on s'en souvient, avait demandé un délai à la médiation pour aller consulter sa base. Une réunion suivie de très près à Bamako où l'on espère la signature d'un accord de paix global et définitif d'ici la fin du mois. Le gouvernement malien a d'ailleurs a donné son feu vert au dit texte à l'issue du cinquième round des pourparlers, malgré la réticence d'une partie de la population.

Signeront ? Ne signeront pas ? Tous les regards à Bamako sont tournés vers Kidal, la rebelle où se réunissent responsables politiques et militaires des groupes armés hostiles à Bamako avec des représentants de la société civile de la région. L'issue de la réunion de la coordination des mouvements politico armés de l'Azawad avec sa base, préoccupe ici au plus haut point puisqu'elle conditionne l'avenir du processus de paix entamé depuis plusieurs mois. Au moment ou s'ouvrent ces concertations, la population bamakoise est partagée entre doutes et espoir. Doutes, au vu des récentes manifestations hostiles au projet d'accord dans la région de Kidal, et espoirs de voir enfin les frères égarés faire le choix de la paix en apposant leur paraphe au bas du document en question.

Karte Mali mit Bamako Gao Kidal Tessalit
Image : DW

A Bamako, cependant l'on sait que cela n'est pas gagné d'avance malgré les pressions de la communauté internationale, qui, à Alger, a paraphé le projet d'accord en même temps que le gouvernement et les groupes armés qui lui sont favorables. Le gouvernement malien n'a d'ailleurs depuis cessé de le clamer haut et fort, il a fait le choix de la paix et espère que les responsables des groupes armés belligérants en feront autant, tout en appelant justement la communauté internationale à prendre ses responsabilités face à la coordination des mouvements politico-militaires de l'Azawad. Bamako qui d'ailleurs, de son côté, malgré de nombreuses explications, peine toujours à faire accepter le projet d'accord par une bonne partie de la population qui le juge très favorables aux rebelles du nord. Le gouvernement est obligé donc d'assumer ses choix en attendant que les groupes armés ne fassent les leurs ces jours ci à Kidal.