A la recherche du sens politique perdu
2 janvier 2008La signature du Traité de Lisbonne devrait enfin permettre à l’Union européenne de fonctionner de manière plus démocratique. Reste que si le cadre institutionnel est désormais éclairci, il faut encore définir des politiques communes.
Et dans ce domaine, il reste beaucoup à faire, notamment en matière économique : existe-t-il par exemple une stratégie de compétitivité commune ou bien les états membres sont-ils avant tout tentés par ce que Philippe Herzog a appelé le « patriotisme économique » ?
Philippe Herzog est le fondateur du laboratoire de réflexion Confrontations. Il est interrogé par Elisabeth Cadot.
Ressources propres
L'’indépendance du budget européen est aussi un sujet essentiel. Celui-ci s’élève à environ 120 milliards d’euros par an mais il est dépendant des contributions des états membres. Ce qui limite bien entendu la capacité d’action de l’Union. Ou pour le résumer autrement : tant que l’Europe ne sera pas maître de son budget, alors elle ne pourra pas engager des actions politiques ambitieuses et c’est donc toute la vision de la construction européenne qui s’en trouve amoindrie.
C'est donc la question des ressources propres de l'Union que nous évoquons avec l’eurodéputé Alain Lamassoure. Plusieurs solutions sont avancées : un pourcent prélevé sur la TVA nationale, l’impôt sur les sociétés, une taxe sur la consommation d’énergie. En revanche, Alain Lamassoure n’est pas favorable à la mise en place d’un impôt européen.
L'union dans la diversité
Pour finir, nous donnons la parole à un grand d’Europe, ancien président de la Commission européenne : Jacques Delors, lequel nous a livré sa vision de l’avenir de l’Europe – c’était à l’occasion prix du Livre européen remis début décembre au Premier ministre belge Guy Verhofstadt.
Jean-Michel Bos