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A la Une : le massacre de Peshawar

Philippe Pognan17 décembre 2014

Un thème figure à la Une de tous les journaux allemands ce mercredi: le massacre perpétré hier par les islamistes radicaux taliban contre une école militaire à Peschawar au Pakistan.

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Pakistan Trauer nach Angriff auf Militärschule in Peschawar 17.12.2014
Image : Reuters/K. K. Arora

Ce crime qui a coûté la vie à 141 personnes , dont 132 enfants, et qui a fait presque autant de blessés suscite l'indignation et l'incompréhension.


"A quel point les taliban pakistanais doivent- ils mépriser l'humanité pour attaquer de manière ciblée des centaines d'enfants et les massacrer ? s'interroge la taz, la Tageszeitung de Berlin. Les rebelles talibans justifient leur massacre comme étant une riposte aux attaques de l'armée pakistanaise ces derniers mois sur leurs bases arrière dans la région frontalière avec l'Afghanistan... Il faut espérer, écrit le journal, que ce crime ouvre les yeux à tous les Pakistanais et leur montre que les Talibans et leurs méthodes ne méritent aucune sympathie. Cela pourrait réduire le soutien dont ils disposent encore."

Reporter besuchen die Schule in Peschawar 17.12.2014
Un soldat pakistanais dans une des salles de classes de l'école de Peshawar, au lendemain du drameImage : AFP/Getty Images/A Majeed

„On pourrait penser qu'après ce terrible massacre, toute sympathie pour les Taliban devrait disparaître, écrit aussi la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais au Pakistan comme ailleurs, certaines pensées sont tellement tordues qu'on ne peut en être sur !...Surtout souhaite l'éditorialiste, il faudrait qu'on arrête dans ces pays de faire le distinguo entre les "bons" talibans et les "mauvais" talibans , les bons étant ceux qui s'attaquent aux intérêts occidentaux dans la région et les mauvais ceux qui tuent des compatriotes."

Pakistan Trauer nach Taliban-Überfall auf Schule in Peshawar 16.12.2014
Elèves en deuil à PeshawarImage : Reuters/A. Soomro

"Peshawar, c'est aussi notre affaire ", titre le journal Die Welt qui écrit: "L'ennemi que nous avons combattu pendant treize années en Afghanistan et que nous n'avons pas vaincu, a son origine et ses terres de refuge en partie au Pakistan. S‘il remporte la victoire là-bas, il viendra nous frapper ici en Allemagne – et avec une terrible violence », prédit l'éditorialiste, qui plaide pour que l'Allemagne ne se tienne pas à l'écart et aide le Pakistan dans sa lutte anti-terroriste.

La chute du rouble, des troubles en perspective?

"Le rouble chute et chute et chute – d'un côté, c'est bien, écrit la Süddeutsche Zeitung. Car cette chute montre que les sanctions de l'Occident agissent. D'un autre côté,cela est moins bien, car cette chute ne se produit pas dans un espace économique isolé. C'est l'une des monnaies les plus importantes des pays émergents qui s'écroule. La chute du rouble va-t-elle entraîner d'autres monnaies? Pour le moment , rassure le journal il n'y a pas de raison de paniquer. Car même si les capitaux circulent autour du globe plus rapidement que jamais, la situation de la Russie avec son économie basée essentiellement sur les exportations de gaz et de pétrole est un cas bien particulier", assure la Süddeutsche.

Russland Wirtschaft eine Handvoll Rubel Geldscheine
Pour une poignée de roubles...Image : Reuters
Symbolbild - Rubel auch nach Riesen-Zinsschritt auf Talfahrt
Un billet de 100 roublesImage : picture-alliance/dpa/Karl-Josef Hildenbrand

"Les raisons économiques de la chute du rouble sont connues, entre autres la chute drastique du prix du pétrole brut, qui représente un gros manque à gagner pour la Russie", relève la Rheinische Post. "Mais le vrai responsable pour le dramatique effondrement du rouble se trouve au Kremlin. Pendant des années Vladimir Poutine a omis de créer les conditions cadres et le climat propices au développement d'une économie moderne. En annexant la Crimée et en menant une guerre non déclarée dans l'Est de l'Ukraine, Poutine a définitivement ruiné la réputation de la Russie. Qui peut encore croire que la Russie est un partenaire fiable ? s'interroge le journal. La crise du rouble est en fait une crise de confiance en sa politique. C'est le prix que doit payer Poutine pour ses aventures", conclut le quotidien.