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A quoi servent les sanctions contre la Russie?

Elisabeth Cadot18 mars 2014

Deux jours après le référendum contesté sur la Crimée, le Président russe Vladimir Poutine a signé le rattachement de cette péninsule à la Russie. En réaction, l'Union européenne et les Américains ont pris des sanctions

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Le Président russe Valdimir Poutine explique devant le Parlement russe que la Crimée a rejoint la Russie
Le Président russe Vladimir Poutine explique devant le Parlement russe que la Crimée a rejoint la RussieImage : Reuters

Des sanctions de velours, - restriction de voyage et gel des avoirs - une vingtaine de personnes concernées mais pas de ministres du gouvernement russes : à première vue ni Vladimir Poutine, ni la Russie en général ne risquent d'être très impressionnés. Reste que dans la réalité, ces sanctions surtout si elles sont renforcées, peuvent avoir un effet. C'est en tous cas ce qu'a confié l'euro-député allemand Michael Gahler, membre de la CDU, l'Union chrétienne-démocrate à Christophe Hasselbach: "Monsieur Poutine va s'appauvrir personnellement, Le rouble - la monnaie russe - s'effondre, la bourse de Moscou dégringole. Ce qui veut dire qu'il a déjà perdu personnellement de l'argent à travers son paquet d'action. Et si cela continue, les oligarques vont venir le voir très bientôt et lui dire : "ce n'est pas ce que nous avons imaginé". Je suis assez confiant que la pression sur Poutine à l'intérieur de la Russie peut s'accroitre."

Une "riposet graduée" lancée par l'UE peut-elle influencer le Président Poutine
Une "riposte graduée" lancée par l'UE peut-elle influencer le Président PoutineImage : picture-alliance/dpa

L'Ukraine reste hors de l' OTAN

Das cette situation extrêmement tendue, le gouvernement intérimaire à Kiev est inquiet : il accuse les services spéciaux russes d'attiser des troubles dans l'Est du pays pour justifier une intervention sous le prétexte de protéger les russophones. Pour le politologue Johannes Varwick, professeur à l'université de Halle-Wittenberg, l'OTAN est la seule ligne rouge qui impressionne la Russie. On l'écoute au micro de jeannette Seiffert : "L'appartenance à l'OTAN est en soi un facteur de stabilité. Car les états qui se sentent actuellement menacés par la Russie, les pays baltes mais aussi aussi la Pologne et d'autres états d'Europe de l'Est savent que leur appartenance à l'OTAN les protège d'une agression russe."

Pour l'Ukraine, il est trop tard. Le Premier ministre, Arseni Iatseniouk, a déclaré que son pays ne cherchait pas à entrer dans l'OTAN. Une tentative pour rassurer les populations russophones de l'est du pays. Et éviter toute provocation vis-à-vis de la Russie. De son côté le Président russe Vladimir Poutine a affirmé ne pas vouloir la partition du territoire ukrainien