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Abdullah Gül candidat à la présidence turque

Aude Gensbittel15 août 2007

L’élection présidentielle en Turquie est l’un des grands thèmes qui retiennent l’attention des journaux allemands. Le premier ministre Reccep Tayyip Erdogan a une nouvelle fois choisi le ministre des affaires étrangères, Abdullah Gül, comme candidat à la présidence, alors que c’est justement sa candidature qui avait provoqué une importante crise politique au mois de mai. Autres sujets qui intéressent la presse : les relations entre l’Inde et le Pakistan, 60 ans après leur indépendance et l’attentat sur un train russe survenu dans la nuit de lundi à mardi.

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Le ministre turc des affaires étrangères Abdullah Gül
Le ministre turc des affaires étrangères Abdullah GülImage : AP

« Erdogan teste son pouvoir » titre la Frankfurter Rundschau. Le premier ministre turc risque l’épreuve de force avec l’armée, écrit le journal. Contre la volonté des généraux, il a de nouveau nommé son allié Abdullah Gül candidat à la présidence. Et contrairement à ce qui s’est passé en mai dernier, Abdullah Gül a cette fois-ci de bonnes chances d’être élu, même sans le soutien de l’opposition.

Abdullah Gül, deuxième fois, écrit die Welt, pour qui Reccep Tayyip Erdogan a de bonnes raisons de nommer à nouveau son ami. C’est un réformateur respecté et reconnu en occident, en tant que plus haut diplomate de son pays, il s’est fait une réputation d’homme intègre et cosmopolite. De plus, avec lui le parti AKP pourrait encore renforcer son pouvoir parlementaire après sa victoire lors des élections anticipées de juillet dernier.

La Tageszeitung souligne de son côté que l’AKP a choisi la confrontation avec l’armée, alors qu’un compromis aurait été facile à trouver, par exemple avec le ministre de la défense, ou celui du travail, deux candidats que l’opposition aurait acceptés.

La Frankfurter Allegemeine Zeitung se penche elle sur le soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Inde et du Pakistan. Après trois guerres et de nombreuses menaces, provocations et explosions de haine, une paix de raison s’est finalement installée entre les deux puissances atomiques. Le processus de paix, institutionnalisé depuis trois ans et demi, avance certes à peine, mais au moins il ne va pas dans la mauvaise direction. Sans apporter de solution au conflit central du Cachemire, il offre aux deux pays ce qui leur a manqué pendant longtemps : une plate-forme de dialogue et de négociation.

La FAZ évoque aussi en Une l’attentat sur un train russe entre Moscou et Saint-Pétersbourg, qui a fait une soixantaine de blessés. Un attentat à la suite duquel Moscou a renforcé les mesures anti-terroristes dans le pays.

L’attaque n’a visiblement pas ébranlé le président russe Vladimir Poutine, estime die Welt, car celui-ci n’a pas jugé nécessaire d’interrompre ses vacances dans la Touva avec le prince Albert de Monaco. Et pourtant si le train s’était précipité dans le fleuve, comme cela était visiblement prévu, il y aurait eu un véritable bain de sang. A croire que le chaos dans le pays servirait le désir de certains de repousser les élections ou d’introniser des « hommes forts » au pouvoir.