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Angela Merkel veut relancer la Feuille de route

Audrey Parmentier12 décembre 2006

Le premier ministre israélien Ehud Olmert est pour la première fois en visite en Allemagne. L’occasion pour la chancelière allemande Angela Merkel de réitérer sa volonté de relancer le processus de paix au Proche-Orient. En janvier, l’Allemagne prend en effet la présidence de l’Union européenne.

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Angela Merkel et Ehud Olmert à Berlin
Angela Merkel et Ehud Olmert à BerlinImage : AP

Ce week-end, Angela Merkel avait déjà annoncé de nouvelles initiatives dans ce sens comme l’explique le ministre délégué des affaires étrangères Gernot Erler :

« Il existe une position commune entre le ministre des affaires étrangères Frank Walter Steinmeier et la chancelière Angela Merkel, qui consiste à relancer le processus de paix, notamment en réactivant le Quartette sur le Proche-orient (…) et la feuille de route qui a été éclipsée par la deuxième Intifada et les tensions entre Israéliens et les Palestiniens, mais aussi par la politique unilatérale menée par le prédécesseur d’Olmert, Ariel Sharon. L’idée allemande est de s’appuyer sur la tragédie qu’a connue le Liban cet été, les 34 jours de guerre, pour relancer un processus de paix global au Proche-Orient. »

Cet après-midi la chancelière a tenu à rappeler l'attachement allemand aux exigences du Quartette :

« Les principes du Quartette sont clairs: accepter le droit à l’existence d’Israël, condamner et refuser toutes les formes de terreur et de violence et reconnaître les résultats des négociations passées. Sur cette base, l’Union européenne en tant que membre du Quartette veut jouer un rôle constructif. Et à partir du 1er janvier 2007, quand l’Allemagne prendra la tête de l’Union européenne, on en aura la possibilité. »

Une initiative que s’est empressée de saluer Ehud Olmert qui a lui-même annoncé des efforts exceptionnels pour faire avancer le dialogue entre Israéliens et Palestiniens, toujours sur la base de la fameuse Feuille de route.

Cela dit, tout n’était pas rose puisque cette visite se déroulait aussi sur fond d’accrochage diplomatique entre Berlin et l’Etat hébreu : le premier ministre israélien avait en effet qualifié d’erreur le voyage du ministre allemand des affaires étrangères Frank Walter Steinmeier en Syrie. Pour Angela Merkel, il était nécessaire d’aller voir sur place s’il y avait des possibilités de coopération – la chancelière a en effet salué le rapport Baker rendu la semaine dernière selon lequel la paix au Proche-orient passe par un dialogue avec l’Iran et la Syrie. Mais ces possibilités semblent bien minces, « les signaux sont tout sauf optimistes » a déclaré Angela Merkel.

Concernant l’Iran en revanche, elle a condamné avec la plus grande fermeté la conférence sur l’Holocauste qui se tient en ce moment même à Téhéran.