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Après Durban 2011, Qatar 2012 !

12 décembre 2011

C'est dimanche que s'est achevée, après de longues discussions, la 17e Conférence des Nations unies sur le climat à Durban, en Afrique du Sud. Un nouveau sommet est déjà prévu au Qatar en 2012.

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An undated picture shows a Qatari Liquid Natural Gas (LNG) tanker ship being loaded up with LNG at Raslaffans Sea Port, northern Qatar. Under the sandy bottom of the turquoise Gulf lies a giant bubble of natural gas - the world's largest gas field - that is fueling a historic economic boom.This Connecticut-sized land, an isolated thumb on the Arabian peninsula that had no schools or hospitals until the 1950s, stands to become one of the world's richest nations as it taps into the 900 trillion cubic feet (25 trillion cubic meters) of gas locked in its North Field. (AP Photo)
Le gaz naturel, première source de revenus de QatarImage : AP

Cette conférence a, une fois de plus, illustré le manque de volonté politique de certains pays pour freiner le plus efficacement possible le changement climatique. L'année prochaine, la 18e conférence onusienne sur le climat se déroulera pour la première fois au Moyen-Orient. Plus précisément à Doha, dans l'Emirat du Qatar, petit Etat péninsulaire entouré par l'Arabie Saoudite au sud et le Golfe persique au nord, et qui, curieusement, ne s'est jamais soucié de son bilan écologique !

Aucun habitant de la planète ne produit autant de gaz à effet de serre qu'un Qatariote. Les 1,8 million d'habitants de la péninsule produisent 49 tonnes de CO2 par an et par personne. Soit deux fois et demi plus qu'un Américain et cinq fois plus qu'un Allemand !

Que ce soit justement le Qatar qui accueille la prochaine conférence sur le climat est plutôt surprenant et suscite des inquiétudes. Ainsi, la Libanaise Nina Jamal de l'ONG IndyAct qui s'engage pour une meilleure protection de l'environnement dans le monde arabe : « Le Qatar n'a aucune position par rapport à la protection du climat, du moins aucune position officielle. Jusqu'ici, ils n'ont pas participé activement aux négociations. Et ils n'ont pas exprimé leur opinion par rapport aux possibles programmes de réduction des gaz à effet de serre. Comment pouvons-nous être sûrs, alors, qu'ils aideront à mettre en place un accord ambitieux sur le climat ? »

Bagger und Lastwagen bei Bauarbeiten auf dem weitläufigen Gelände der Gasanlagen von Ras Laffan bei Doha in Katar. Aufgenommen am 25.05.2006. Der Reichtum Katars liegt im Erdgassektor. Das Land besitzt nach Russland das zweitgrösste Erdgasvorkommen der Erde. Katar hat sich in den letzten Jahren eine weltweit führende Rolle in der Gasverarbeitung erarbeitet. Es gibt zwei Betriebe, die im Gasgeschäft vertreten sind. Das Zentrum der Gasindustrie ist die im Norden gelegene Ras Laffan Industial City. Durch eine neue Erdgasverflüssigungsanlage ist der wirtschaftliche Abtransport des Erdgases somit möglich. Die Hauptabnehmer sind die GCC (Golf-Kooperationsrat-Staaten). Wegen ständiger Nachfrage exportiert Katar immer mehr Erdgas. Bis 2012 investiert Katar unter anderem 50 Milliarden US-Dollar, um dann täglich die weltweit höchste Erdgas-Förderquote zu erbringen. Foto: Tim Brakemeier +++(c) dpa - Report+++
Site d'exploitation de gaz non loin de DohaImage : picture-alliance/dpa

Quelques espoirs

La région du Golfe persique abrite les quatre plus gros pollueurs de la planète, par tête d'habitant : il s'agit, après le Qatar, des Emirats arabes unis, de Bahreïn et du Koweït. Par le passé, le Qatar, producteur de pétrole de taille moyenne, mais 3e producteur de gaz du monde après l'Iran et la Russie, ne s'est guère soucié des énergies alternatives.

Christoph Bals, qui, depuis des années, suit de près les négociations internationales sur le climat pour l'ONG allemande Germanwatch a toutefois l'impression que le thème du changement climatique commence à être discuté de manière plus positive au Qatar comme dans les autres pays du Golfe : « Alors que le Qatar utilise traditionnellement des sources d'énergie fossile et particulièrement le gaz, c'est la première fois qu'on y discute du développement d'énergies renouvelables. »

Quoi qu'il en soit, Nina Jamal comme Christoph Bals espèrent que la Conférence de Doha 2012 n'entrera pas seulement dans l'Histoire comme la première conférence sur le climat tenue dans un pays arabe ; ils espèrent aussi que Doha incitera de nombreux Etats de la région à entreprendre enfin davantage pour la protection de l'environnement et du climat.

Auteurs : Johannes Beck, Philippe Pognan
Edition : Marie-Ange Pioerron