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Après la poudre, les pourparlers

4 avril 2011

Des contacts ont été initiés par le régime libyen qui a envoyé des émissaires à Londres, Athènes et Ankara. Le clan Kadhafi se déchire depuis que deux de ses fils soutiennent le départ de leur père.

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Le Premier ministre grec George Papandreou et le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Abdelati Laabidi
Le Premier ministre grec George Papandreou et le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Abdelati LaabidiImage : AP

Cette nouvelle version de César et Brutus, ou comment le fils a tué le père, vient d’être dévoilée par le New York Times, lequel affirme que deux fils de Kadhafi : Seif al-Islam – qu’on a beaucoup vu depuis le début de la crise – et Saadi proposeraient une transition vers une démocratie, une solution qui prévoirait de mettre leur père à l'écart. Cette information, si elle est confirmée, serait l'illustration de la rivalité qui existe entre les fils de Kadhafi. Notamment entre Saif el-Islam, partisans désormais, semble-t-il, de la transition démocratique, et son frère Mutuassim, considéré comme le gardien d'une ligne dure.

Enfin, il s'agirait là d'un coup de théâtre puisque Saif el-Islam est apparu depuis le début de la révolte libyenne très en phase avec son père. Ce serait donc le signe que le régime libyen est en train de se fissurer très sérieusement.

Le chef de l'opposition libyenne Mustafa Abdul Jalil
Le chef de l'opposition libyenne Mustafa Abdul Jalil.Image : picture alliance/dpa

Conditions de départ

Par ailleurs, des émissaires libyens ont été envoyés pour trouver une solution diplomatique à la crise. La semaine dernière, un proche de Saif el-Islam était à Londres. Hier, c'est le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Abdelati Laabidi, qui a rencontré le Premier ministre grec Georges Papandreou. "Nous avons de nouveau affirmé que la résolution des Nations unies doit être respectée et que la violence contre les populations civiles doit cesser. Mais il semble que le régime soit prêt à trouver une solution", a commenté le ministre grec des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas.

L'émissaire libyen a d'ailleurs poursuivi sa tournée par Ankara, la capitale turque, où il se trouve aujourd'hui. L'hypothèse d'une issue diplomatique et du départ de Kadhafi semble donc de plus en plus proche. Il pourrait ne rester qu'à en négocier les conditions.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Elisabeth Cadot