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Après Lisbonne, qui sera Monsieur Europe?

Jean-Michel Bos8 octobre 2009

Après le oui irlandais au Traité de Lisbonne, la course au poste de président de l'Union européenne est déjà ouverte. Mais avant cela, il faudra que le président tchèque accepte de ratifier le Traité de Lisbonne

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Exemplaire original du Traité de Lisbonne
Exemplaire original du Traité de LisbonneImage : EC AV Service

Qui sera le futur président de l’Europe? Le Traité de Lisbonne n’est pas tout à fait entré en vigueur que déjà les divergences apparaissent entre les partisans des différents candidats potentiels. Tony Blair, l'ancien Premier ministre britannique, apparaît comme le candidat favori pour l'instant : il a le prestige nécessaire et étant donné que sa carrière politique est derrière lui, il ne risque pas de faire de l'ombre aux dirigeants des 27 états membres. Ceux-ci ne souhaitant pas porter au sommet de l'Union une personnalité qui risquerait d'utiliser sa fonction pour accroître son prestige ou sa popularité.

Soutenue notamment par la France, la candidature de Tony Blair ne fait pas l'unanimité
Soutenue notamment par la France, la candidature de Tony Blair ne fait pas l'unanimitéImage : AP

Mais la candidature de Tony Blair ne fait pas l'unanimité. Les pays du Benelux (Pays-Bas, Belgique et Luxembourg) ont déjà affirmé qu'ils souhaitaient une personne plus pro-européenne. Les engagements de Tony Blair en faveur de la guerre en Irak, son alignement sur Washington ou le refus de Londres d'adhérer à l'euro ne plaiderait pas en faveur d'un candidat britannique. Ainsi, Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois et européen convaincu, pourrait être représenter une alternative à la candidature de Tony Blair.

Impasse institutionnelle

Le président Vaclav Klaus cherche à retarder le moment où il devra ratifier le traité
Le président Vaclav Klaus cherche à retarder le moment où il devra ratifier le traitéImage : George Papakotchev

Nous poursuivons sur ce thème constitutionnel qui occupe une grande partie de notre émission aujourd’hui. Les Irlandais ont donc accepté le Traité de Lisbonne. Ils ont réalisé qu’en temps de crise, ils seraient mieux protégés en restant à l’intérieur de la maison Europe.

Tirant les leçons de ce oui irlandais, le président polonais Lech Kaczynski va signer, certes sans grand enthousiasme, ce Traité dimanche. Résultat : il ne reste plus que le président tchèque, Vaclav Klaus, qui fait de la résistance puisqu’il a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle de son pays.

Alors, que va-t-il se passer maintenant et va-t-on enfin sortir de cette impasse institutionnelle à laquelle, pour être honnête, plus personne ne comprend rien ? C’est la question que nous avons posée à Carlo Casini. Il est Italien, président de la commission constitutionnelle du Parlement européen. Il est interrogé par Anne-Julie Martin.

Lassitudes turques

L'adhésion de la Turquie à l'UE reste un point de discorde
L'adhésion de la Turquie à l'UE reste un point de discordeImage : AP

La semaine prochaine, la Commission va rendre son traditionnel rapport sur l’avancée des réformes engagées par les pays candidats à l’adhésion à l’Union européenne. Et parmi eux, bien sûr, la Turquie est sans doute le cas le plus délicat et en tous cas celui qui divise le plus les Européens.

En Turquie, les réformes ont redémarré cette année. Après trois ans de ralentissement, le gouvernement turc a remis sur les rails un processus européen qui s'était ralenti à cause des crises politiques internes et aussi des nombreuses oppositions en Europe. Aujourd’hui, le gouvernement turc tente donc de relancer la machine mais à l'image de la population turc, l'enthousiasme pour l'adhésion reste limité et cela alors que le processus d'adhésion vient à peine de commencer.

C’est un reportage à Istanbul de Delphine Nerbollier.