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Attention, danger !

22 décembre 2010

Les journaux allemands reviennent sur l'autorisation du diagnostic pré-implantatoire, sur la crise interne au parti libéral et sur la nouvelle loi limitant la liberté de la presse votée hier par le parlement hongrois.

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Quel est la valeur d'un être humain ? Le débat sur le diagnostic ré-implantatoire relance le débat en Allemagne.Image : picture-alliance/dpa

L'autorisation pour raisons médicales du diagnostic pré-implantatoire, qui permet de dépister sur l'embryon d'éventuelles anomalies génétiques, risque de relancer le débat sur l'avortement en Allemagne. Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, la décision de savoir si un être humain est digne ou pas de vivre ne doit pas être confiée à une anonyme commission d'éthique. En Grande-Bretagne, une telle institution a déjà cité plus d'une centaine de raisons pour rejeter les embryons présentant un risque génétique de cancer du sein.

Pour briser ce système, il faut remettre en question son principe fondamental : le prétexte de la raison médicale. La Süddeutsche Zeitung revient de son côté sur la crise au sein du FDP, le parti libéral, au plus bas dans les sondages, et compare les leaders de deux partis, Oskar Lafontaine pour Die Linke, le parti de la gauche, et Guido Westerwelle pour le FDP. Tous deux sont d'excellents tribuns et savent comme personne jouer des émotions de leur public. Autre point commun : aucun autre homme politique n'a connu autant d'échecs que Lafontaine et Westerwelle lorsqu'ils ont été appelés à gouverner. Peut-être parce que tous les deux n'ont jamais su abandonner leur rôle d'opposants, suppose le quotidien de Munich. À propos de politique, die Welt commente en première page la nouvelle loi votée hier par le parlement hongrois qui renforce le contrôle du gouvernement sur les médias.

TV Dreikampf Westerwelle, Trittin, Lafontaine
Oskar Lafonfaine (à dr.) et Guido Westerwelle (à g.) sont plus semblables qu'il n'y paraît à première vue.Image : Foto: ap
Viktor Orban, ungarischer Oppositionsführer
Victor Orban, le nouvel homme fort de Hongrie, veut museler la presse et les médias dans son pays.Image : picture-alliance/dpa

Cette loi donne des pouvoirs étendus aux autorités. De la censure pure et dure à la ruine matérielle des médias indisciplinés, en passant par la saisie de documents. La liberté arrachée il y a 20 ans par les Hongrois est menacée. Tous les garde-fous démocratiques mis en place en 1990, donc avant l'entrée dans l'Union européenne, sont balayés. En Hongrie, on assiste à la naissance de l'état du "Führer" Victor Orban. Même craintes à la Frankfurter Rundschau. À l'avenir, toute critique à l'encontre du parti conservateur Fidesz entraînera des amendes, voire pire. Le Parlement européen est en droit de se demander si un pays pareillement gouverné peut encore appartenir à l'UE, voire s'il peut la présider au cours des six prochains mois. On peut aussi se demander pourquoi seuls les députés européens s'indignent et pas ceux qui, à Bruxelles ou dans les autres capitales européennes, sont si prompts à défendre la démocratie et la liberté de la presse, conclut le quotidien de Francfort.

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Konstanze von Kotze