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Automobile : l'UE à la rescousse

Anne-Julie Martin29 octobre 2008

Baisse des ventes, réduction de production, chômage partiel : la crise financière frappe de plein fouet le secteur automobile. Une réunion a lieu à Bruxelles pour discuter des modalités d'un plan de soutien.

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Les limitations de crédit et le ralentissement économique pèsent sur le marché automobileImage : AP

Ici aussi la crise est mondiale. Aux Etats-Unis, les constructeurs viennent d'annoncer de nouvelles vagues de suppressions d'emplois. Au Japon, les ventes sont en chute libre. Au Canada, les équipementiers se sont vus refuser par le gouvernement une demande de prêts d'un milliard de dollars environ. Et l'Europe n'échappe pas à la débâcle.

Wolfgang Meinig est expert au centre de recherche pour l'économie automobile à Bamberg, en Allemagne. Il explique qu'« Avec la superposition de la crise automobile mondiale et de la crise financière, on ne peut absolument pas espérer que les choses rentrent dans l'ordre avant 2010 ou 2011. Nous devons malheureusement nous attendre à une très, très longue phase de crise. Je crois que nous n'avons pas encore atteint le creux de la vague, de façon globale ainsi que dans le secteur automobile ».

Juste avant la réunion bruxelloise, le commissaire européen à l'industrie, Günter Verheugen, a fait part de son projet de plan de soutien. Selon lui, il est nécessaire de mettre en place des avantages fiscaux au profit de la construction de véhicules écologiques. Il estime par ailleurs, que le plan de l'UE de réduction des émissions de CO2 pourrait prévoir un moyen moins coûteux pour l'industrie d'atteindre ses objectifs. Car effectivement, parallèlement à cette crise, la Commission européenne plaide pour une limitation des émissions à 120 grammes par kilomètre pour toutes les nouvelles voitures en 2012. Ceci dans le cadre de son plan de lutte contre le réchauffement climatique.

Une des premières mesures a consisté ces dernières semaines à mettre en place des programmes de réduction de production en recourant au chômage partiel, afin d'éviter le gonflement des stocks. Et la menace de licenciements de masse plane chez les constructeurs et les fournisseurs. « Cela ne sert à rien de faire peur au gens maintenant, reconnait Günter Verheugen. Mais si la frilosité des consommateurs et des investisseurs perdure, les répercussions sur le marché du travail seront inéluctables ». Avec un emploi sur six dans le secteur automobile, l'Allemagne, est particulièrement inquiète pour l'avenir.