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Autriche (Groupe F)

Ali Farhat9 juin 2016

L'Autriche n'est jamais parvenue à trouver sa place dans le gotha européen. Mais les temps changent. Et vu la performance presque parfaite de l'équipe aux qualifications, il y a de quoi espérer pour la suite.

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Österreich Nationalmannschaft in Wien
Image : Getty Images/AFP/S. Kubani

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Il est loin le temps où l'Autriche soulevait les foules. Dans les années 30, une formidable équipe, surnommée la "Wunderteam", battait ses homologues européennes à plate Couture avec Matthias Sindelar comme leader. Malheureusement, l'Autriche a été annexée, Matthias Sindelar est mort dans des conditions mystérieuses, et le football autrichien s'est effrondré. Il y a bien eu une troisième place lors de la Coupe du monde 1954 ou encore des victoires retentissantes dans les années 70, mais dans l'absolu, l'Autriche n'est jamais parvenue à trouver sa place dans le gotha européen.

Une qualification quasi parfaite

Mais les temps changent : c'est la deuxième participation des Autrichiens à l'Euro, après l'édition de 2008, qu'elle a co-organisée avec la Suisse. Et au vu de la campagne de qualification, il y a de quoi espérer pour la suite. En effet, l'Autriche a réalisé un parcours presque parfait : 9 victoires pour un seul match nul dans le groupe G, 28 points pris sur 30 possibles, huit points d'avance sur la Russie et dix sur la Suède. Devant, les Autrichiens ont fait parler leur puissance offensive, avec notamment 22 réalisations (dont sept de Marc Janko), et derrière, ils ont fait preuve de solidité, avec seulement cinq buts encaissés.

La plupart des joueurs autrichiens sont passés par le championnat allemand ou bien y jouent encore. C'est le cas du capitaine Christian Fuchs, champion d'Angleterre avec Leicester et qui a notamment évolué sous les couleurs du FC Schalke 04. C'est le cas aussi de David Alaba, la star du Bayern Munich, ou encore du maître ès coups francs Zlatko Junuzovic, qui joue au Werder Brême, ou encore de l'infatigable Julian Baumgartlinger, qui court du côté de Mayence.

Ces derniers temps, l'actualité en Autriche s'est concentrée autour de l'élection présidentielle. Alexander van der Bellen, le candidat soutenu par les écologistes, s'est imposé d'une courte tête face à son adversaire Norbert Hofer, du Parti de la liberté d'Autriche (50,35% contre 49,65% des suffrages exprimés). Des chiffres inquiétants, étant donné que Norbert Hofer symbolise aujourd'hui l'extrême-droite en Autriche. Ce qui n'est pas pour rassurer l'Union Européenne...