Aveu d'impuissance face à la flambée des prix de l'énergie
9 juin 2008
Vendredi, le cours du pétrole a de nouveau franchi des records. Samedi, une réunion du G8, de la Chine de l'Inde et de la Corée du Sud se terminait par la résolution d'une plus grande consultation dans le combat contre l'augmentation dramatique des prix de l'énergie et par la question « comment faire pour utiliser moins d'énergie ». En somme écrit la Süddeutsche Zeitung, « les conclusions des Etats les plus puissants sont un aveu d'impuissance ». « Lorsque le consommateur ne sait plus quoi faire, il se tourne vers la politique. Dans le cas présent, il pourra se tourner longtemps : même les membres du G8 ont autant d'influence sur les prix de l'énergie qu'un seul agriculteur sur le prix du lait» note le quotidien, qui fait allusion à la récente crise du lait en Allemagne… autant dire aucune.
DieTageszeitung, réagit elle à la proposition du ministre allemand de l'Environnement Sigmar Gabriel, qui propose, pour amoindrir les effets de la flambée des prix, de mettre fin à l'indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole. Pour le quotidien berlinois, il s'agit d'une idée « purement populiste ». « En Grande Bretagne aussi les deux prix sont découplés et le gaz n'est pas pour autant moins cher » souligne le journal. « L'un dépend de toute façon de l'autre, parce que lorsque le prix du pétrole est élevé, la demande se rabat sur le gaz et par conséquent le prix de celui-ci augmente». La seule solution note die Tageszeitung « c'est de moins consommer. Et pour atteindre ce but, il existe un moyen simple dans les économies de marché : l'augmentation des prix ».
« Placebo » titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui fait allusion à la campagne pré-électorale pour les élections legislatives allemandes de 2009 ainsi qu'aux propositions qui fusent sur l'ensemble de la scène politique. Le journal relève cependant qu'aucun parti ne se pose la question d'un changement structurel profond. Ils utilisent volontiers de nouveaux pansements, qui ne servent qu'à couvrir les maux du système sans les supprimer. « Les électeurs ne doivent pas se laisser berner plus longtemps par ce genre de placébos, surtout que la campagne, si elle menace d'être encore plus longue que celle des primaires aux Etats-Unis, ne sera en revanche pas aussi passionnante ».
Die Welt revient sur la campagne américaine après la victoire de Barack Obama et le retrait officiel d'Hillary Clinton. « Le parti démocrate a véritablement besoin d'un général déterminé ». La tâche gigantesque d'Obama, qui sera épaulé par Hillary Clinton, est d'abord et avant tout d'unifier son parti. Car, l'Histoire le montre, chez les Démocrates il ne suffit pas de remporter une victoire, il faut aussi savoir la conserver.