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Avis de grand froid sur l’euro

2 décembre 2010

Malgré le sauvetage de l’Irlande, les marchés ne sont pas rassurés, le Portugal et l’Espagne étant les prochains dans leur ligne de mire. Dans cette crise, l’intransigeance de Berlin est critiquée par ses partenaires

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L'Europe de mettre sur pied un Fonds de stabilité financière pérenne capable de sauver l'euro
L'Europe veut mettre sur pied un Fonds de stabilité financière pérenne capable de sauver l'euroImage : Fotolia/Okea

L’Europe a donc sauvé l’Irlande contre son gré. Une « bénédiction » de 85 milliards d’euros avec l’aide du FMI a été offerte dimanche dernier pour réduire le déficit public irlandais plombé par le sauvetage des banques. Pourtant, l’Irlande n’en voulait pas. Par fierté et soucis de préserver son indépendance acquise il y à seulement 90 ans. Il n’était donc pas question d’accepter ce chèque d’autant que les liquidités du pays sont assurées au moins jusqu’au printemps. Mais les Européens les ont convaincus de prendre l’argent et aujourd’hui les Irlandais sont fâchés. Mécontents de devoir payer l’addition des banques qui ont joué au poker à coups de crédits faciles sans que l’état irlandais songe à contrôler leurs activités financières.

Les déclarations de la chancelière Angela Merkel ont été jugés sévèrement par ses partenaires
Les déclarations de la chancelière Angela Merkel ont été jugés sévèrement par ses partenairesImage : picture-alliance/dpa

Mère la Rigueur

Comme cela fut le cas avec la Grèce au printemps dernier, derrière l’Irlande ce sont les attaques contre la monnaie européenne qu’il s’agit désormais d’endiguer. Les prochains pays sur la liste étant le Portugal et l’Espagne, tous deux dans l’œil des marchés. Dans cette crise interminable, l’Allemagne joue un rôle très controversé. Peu encline à prêter de l’argent à la Grèce, la chancelière Angela Merkel a endossé depuis six mois son costume de « Mère la Rigueur » en disant deux choses. Premièrement, les états cigales doivent être sanctionnés de manière automatique. Deuxièmement, les banques et les assurances devront payer pour le renflouement des dettes publiques. Après tout, affirme Berlin, ce sont elles qui sont en grande partie responsables de cette crise.

Mais sur ces deux exigences, la chancelière Angela Merkel a dû faire marche arrière. Le gouvernement allemand étant accusé par ces partenaires de jouer les pompiers pyromanes en affolant les marchés. Ce qui complique d’autant plus la tâche des pays en difficultés.

Angela Merkel a-t-elle dû rabattre ses ambitions ? C’est la question que nous avons posée Henrik Uterwedde, le directeur-adjoint de l’Institut franco-allemand de Ludwigsburg.

Pauvre vieille Europe

L’année 2010 a été élue année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Nous revenons d’ici la fin de l’année sur une série de reportages réalisés à travers le continent. Pour commencer, la Grande Bretagne : dans ce pays qui, comme tous les autres d’ailleurs, peine à sortir de la récession, les femmes célibataires, en particulier les mères qui élèvent seules leurs enfants, se retrouvent souvent parmi les victimes de la pauvreté.

Un reportage à Londres de Muriel Delcroix.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Elisabeth cadot