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Ban Ki-Moon réclame l'arrêt des combats au Proche-Orient

Anne-Julie Martin14 janvier 2009

Au 19ème jour de l'offensive israélienne contre le Hamas, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, entame une tournée d'une semaine au Proche-Orient. Objectif : tenter d'obtenir un cessez-le-feu rapidement.

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Cette nuit, les combats se sont poursuivis dans la bande de Gaza et notamment à Gaza-ville, tandis que le sud a été la cible de raids aériens meurtriers. Coté palestinien, on compte déjà près d'un millier de morts.Image : AP

Egypte, Jordanie, Israël, territoires palestiniens, Turquie, Liban, Syrie et Koweït : Ban Ki-moon s'apprête à balayer toute la région. Le temps presse et les Nations-Unies ont été jusqu'ici impuissantes, la résolution 1860 du Conseil de Sécurité est restée lettre morte.

Première étape donc : le Caire. Le secrétaire général de l'Onu vient d'y rencontrer le président égyptien Hosni Moubarak. Ce dernier a présenté la semaine dernière un plan de paix avec son homologue français, Nicolas Sarkozy. Une initiative en trois étapes : tout d'abord un cessez-le-feu temporaire, puis une longue période de trêve avec une ouverture des points de passage et enfin des efforts de réconciliation entre le Hamas et le Fatah. Le diplomate sud-coréen a réitéré son soutien à cette inititive. Mais pour l'instant, les arabes se montrent assez critiques, à l'instar d'Hassan Nafaa, politologue égyptien :

"Les réclamations de l'intiative egyptienne reflètent en réalité celles d'Israël. Les conditions posées ne peuvent être remplies que si une victoire militaire a lieu. Et le point central de ce plan est une tentative d'atteindre sans opérations de combats ce que la machine militaire n'a pas réussi à faire."

Hassan Nafaa considère les propositions de l'Egypte comme une capitulation devant Israël. Hier, un haut dirigeant du Hamas s'est exprimé sur le sujet : selon lui, le mouvement islamiste a plusieurs "observations de fond" à faire sur ce plan. Un responsable des Nations unies qui accompagne Ban Ki-moon a expliqué que l'Onu recevait des informations contradictoires sur l'état des négociations.

Lors d'une conférence de presse en présence du chef de la diplomatie egyptienne, Ban-Ki-moon a par ailleurs demandé au Hamas de mettre fin à ses tirs de roquettes sur le territoire hébreu, tout en condamnant "l'opération militaire excessive" d'Israël pour les faire cesser. Sur ce point - les tirs de roquettes qui sont l'argument de Tsahal pour son offensive, l'Egypte a justement un rôle à jouer, selon Ruprecht Polenz. Il est président de la commission aux Affaires étrangères de la chambre basse du Parlement en Allemagne :

"Pour empêcher ces tirs de roquettes, il faut mettre fin à la contrebande d'armes et il s'agit avant tout d'un problème qui concerne la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza. Si les Egyptiens empêchent cela à l'avenir, cette aide technique sera un instrument de réussite important."

Le but de la tournée de Ban Ki-moon est d'accélérer le rythme des efforts diplomatiques conjoints qui se multiplient depuis le début des combats. Mais il s'agit également d'assurer une aide humanitaire d'urgence pour ceux qui en ont besoin. Sur place, un million d'habitants vivent sans électricité, 750.000 sont sans eau et les hôpitaux fonctionnent grâce à des générateurs de secours.