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Berlin prépare le deuxième plan de relance

Carine Debrabandère19 décembre 2008

Sommée par ses partenaires européens et par l'aile droite de son parti chrétien-démocrate de réagir davantage, Angela Merkel a finalement décidé de délier les cordons de la bourse.

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Image : picture-alliance/ dpa

Difficile de réagir à une crise internationale quand on est à moins d'un an des élections législatives. C'est la situation dans laquelle se trouve Angela Merkel. La chancelière allemande est critiquée de toutes parts en Europe pour son immobilisme. L'Allemagne a certes déjà présenté début novembre un plan de relance : 31 milliards d'euros sur deux ans - un catalogue de mesures jugées insuffisantes, destinées à stimuler la consommation des ménages avec notamment des exonérations fiscales à l'achat d'une nouvelle voiture. Sommée d'un côté par ses partenaires européens mais également par l'aile droite de son parti de réagir davantage, Angela Merkel a finalement décidé de délier les cordons de la bourse :

Bundeskanzlerin Angela Merkel und Aussenminister Frank-Walter Steinmeier
La chancelière et son ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter SteinmeierImage : AP

«Je pense que nous pourrons consacrer encore quelques milliards à la relance. Je regarde avec étonnement les centaines de milliards de dollars mis à la disposition du programme de réformes aux Etats-Unis. Il faut voir de plus près la façon dont les Américains les utiliseront. »

Et cela se fera notamment dans une réunion de préparation avec les acteurs de l'économie allemande. Réunion qui est prévue le 5 janvier prochain à Berlin. Le deuxième plan de relance pourrait être adopté en Conseil des ministres à la mi-janvier. Wolfgang Tiefensee, le ministre allemand des Transports.

EU-Gipfel in Brüssel Angela Merkel und Nicolas Sarkozy reiben zur Begrüßung ihre Nasen aneinander
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy lors du dernier sommet européen de BruxellesImage : AP

« L'objectif que nous poursuivons, c'est que le ralentissement économique que nous pressentons pour 2009 ne soit pas aussi dramatique que dans d'autres pays. »

Cela dit, l'Allemagne s'enfonce dans une récession qui pourrait être la pire depuis 1949. La première puissance de la zone euro est touchée de plein fouet par la chute de ses exportations normalement, la grande force du pays. De là, l'appel d'Angela Merkel pour les prochaines semaines au sein de la grande coalition au pouvoir à Berlin :

« Pour moi, il s'agit de lancer un plan d'action avec tous les acteurs de la société pour consolider notre pays dans cette période de crise. Il s'agit surtout de ne pas perdre trop d'emplois. »

Pour le moment, la chancelière se montre hostile à une baisse des impôts pour relancer la consommation intérieure. Les syndicats eux veulent du concret, et le revendiquent, à l'instar de Michael Sommer, le chef du DGB, la Confédération syndicale allemande.

« Nous attendons tout d'abord des mesures à court terme qui relanceront la machine économique. Il s'agit entre autres de la distribution de bons de consommation ou de primes à la casse pour les vieilles voitures. Ce que nous attendons aussi, c'est un engagement plus intense des Länder. Il faut que les gouvernements régionaux investissent eux aussi des milliards d'euros au niveau des infrastructures communales»

En ce moment en tous les cas, c'est surtout le secteur de l'automobile qui paie les pots cassés de la crise financière internationale : Les ventes des constructeurs BMW et Mercedes se sont écroulées respectivement de 25% et de 28% sur un an.