1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Bisbilles à Berlin, changement à Bayreuth et les 15 ans du Web

Anne Le Touzé30 avril 2008

Les journaux reviennent sur la réunion de la coalition gouvernementale, lundi soir. A part l'accord sur la privatisation de la Deutsche Bahn, les dissonnances entre les partis au pouvoir sont de plus en plus évidentes.

https://p.dw.com/p/DrKG
La chancellerie, où les ministres du gouvernement Merkel se sont réunis jusque tard dans la nuit, lundi.
La chancellerie, où les ministres du gouvernement Merkel se sont réunis jusque tard dans la nuit, lundi.Image : picture-alliance/ dpa

Pour la tageszeitung de Berlin, la privatisation de la compagnie de chemins de fer allemande est le dernier projet concret sur lequel SPD, CDU et CSU auront pu trouver un accord. Les partis, écrit le journal, sont définitivement entrés en campagne électorale. Une campagne permanente n'est pas mauvaise en soi, à condition qu'elle mette en relief les différences entre les programmes. Or ce n'est pas le cas: les cinq partis représentés au Parlement font face à des querelles internes autour des sujets fondamentaux que sont les politiques sociale, financière et économique. Les législatives de 2009, conclut le journal, risquent de confirmer ce que nombre d'électeurs pensent déjà: que les élections ne changent rien.

La Süddeutsche Zeitung consacre un commentaire à la CSU, le parti conservateur bavarois, qui s'est fait remarquer lundi soir en contredisant systématiquement ses partenaires sur les réformes discutées. La CSU, écrit le journal, cherche la confrontation avec Berlin et espère en tirer profit au niveau régional. Une vieille recette que les conservateurs espèrent efficace, à quelques mois des élections régionales qui sont capitales pour eux puisque ce sont les premières depuis le départ d'Edmund Stoiber. Cette fois, prévient la SZ, la stratégie risque pourtant d'échouer: pour faire du chantage, il faut avoir des atouts en poche, ce que les conservateurs n'ont pas.

Wolfgang Wagner, petit-fils du compositeur, raccroche son tablier à 88 ans.
Wolfgang Wagner, petit-fils du compositeur, raccroche son tablier à 88 ans.Image : picture-alliance/ dpa

On reste en Bavière, où la démission de Wolfgang Wagner après 57 ans à la tête du festival de Bayreuth marque la fin d'une hégémonie controversée. La plupart des journaux du jour publient une photo de ce "lever de rideau" et la Frankfurter Allgemeine Zeitung commente: "La voie est libre pour une nouvelle direction du festival, qui a bien besoin d'un ravalement de façade, mais le soulagement éprouvé à cette annonce tant attendue ne peut pas occulter l'impression que le retrait de Wolfgang Wagner n'est qu'un coup de plus dans une partie complètement truquée". En effet, le petit-fils du compositeur Richard Wagner a préparé le terrain pour que ses deux filles, Eva et Katharina prennent la relève. Elles devront toutefois passer par une candidature officielle. Pour le Nordbayerischer Kurier, qui paraît à Bayreuth, "le clan a tout intérêt à laisser les flèches empoisonnées dans leur carquois. Car si aucune solution consensuelle n'est trouvée, les Wagner risquent d'être une fois pour toutes bannis du pouvoir. Bayreuth deviendrait alors un festival comme les autres."

Cybermanifestation organisée par RSF contre la Chine, "ennemie d'Internet".
Cybermanifestation organisée par RSF contre la Chine, "ennemie d'Internet".Image : Reporteros Sin Fronteras/Saatchi & Saatchi

Un autre lever de rideau salué dans Die Welt: l'ouverture, il y a tout juste 15 ans, du World Wide Web au commun des mortels. Grâce à Internet, écrit le journal, on peut aujourd'hui renverser des dictatures, organiser des réflexions ou des actions collectives dans le monde entier, mais aussi assouvir les envies les plus singulières ou commettre des crimes gigantesques. Finalement, le monde n'est-il pas resté le même qu'avant? Pas tout à fait, conclut Die Welt: si la télévision nous montre le monde tel qu'il est, Internet nous le montre tel qu'il est en train de devenir.