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Boko Haram frappe à Kano, au moins 170 morts

23 janvier 2012

Au moins près de 170 morts dans une série d'attaques perpétrée depuis vendredi à Kano, dans le nord du Nigeria et revendiquée par la secte Boko Haram. En visite sur place, Goodluck Jonathan veut renforcer la sécurité

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A rescue worker inspects the burnt-out wreckage of cars and motorcycles destroyed by multiple explosions and armed assailants in the Marhaba area of the northern Nigerian city of Kano, on January 21, 2012. Coordinated bomb attacks on January 20 targeting security forces and gun battles have killed at least 121 people in Nigeria's second-largest city of Kano, with bodies littering the streets. AFP PHOTO / AMINU ABUBAKAR +++(c) dpa - Bildfunk+++
Boko Haram a encore frappéImage : picture-alliance/dpa

C'est un Goodluck Jonathan très remonté qui s'est rendu à Kano, théâtre vendredi dernier d'une vague d'attaques à la bombe et de fusillades qui ont donc fait officiellement près de 170 morts. Dès son arrivée dans la ville, le président nigérian a salué l'engagement des forces de sécurité à mettre un terme aux violences de Boko Haram :

« La réaction immédiate est que les auteurs de ces attaques sont traqués par les services de sécurité. Au moment où nous parlons, la traque se poursuit. Pour ce qui est de ceux qui ont été hospitalisés, les médecins travaillent dur en vue de leur sauver la vie » .

Les violences de vendredi dernier à Kano, sont l'une des pires jamais perpétrées dans cette ville. Elles ont visé notamment le quartier général de la police, un bâtiment des services secrets et des bureaux de l'immigration. Frank Roger chef du service extérieur de l'institut Goethe à Kano était sur l'un des sites de ces attaques :

« Il y avait là, partout, des embouteillages et assez de panique dans la rue parce que tous les gens voulaient naturellement rentrer chez eux et être loin des quartiers concernés. Ce n'était pas une expérience agréable, mais j'avais l'impression que d'une manière ou dune autre, les gens, en dépit de leur opposition, prenaient tout de même soin les uns des autres. Ça, c'était vraiment bien » .

epa03046191 (FILE) A file photograph Goodluck Ebele Jonathan, President and Commander-in-Chief of the Armed Forces of the Federal Republic of Nigeria speaks during the general debate at the 66th session of the United Nations General Assembly at United Nations headquarters in New York, New York, USA, on 21 September 2011. Media reports state on 31 December 2011 that President Goodluck Jonathan has declared a state of emergency in areas affected by attacks from the Islamist group Boko Haram. Borders will be temporarily closed in the north-eastern states of Yobe and Borno, and central state of Plateau. EPA/JASON SZENES *** Local Caption *** 00000402928322 +++(c) dpa - Bildfunk+++
Goodluck Jonathan reste impuissant face à ces attaquesImage : picture-alliance/dpa

Pas question de partir

Officiellement, on dénombre donc près de 170 morts. Mais selon des journaux nigérians et des organisations de secours, ces attaques auraient fait au moins 250 victimes. Des attaques revendiquées par la secte Boko Haram. Une secte qui a ordonné récemment aux chrétiens de quitter le nord du Nigeria. Ransom Bello responsable pour Kano de l'association des chrétiens du Nigeria :

« Ces attaques ne me menacent pas personnellement ni la communauté chrétienne. Les menaces viennent de " Boko Haram ", pas de la communauté musulmane du Nigeria. Dans l'Etat fédéral de Kano, nous collaborons bien avec la communauté musulmane. Nous ne croyons pas que ces menaces vont changer quelque chose. Nous n'allons pas quitter cet Etat, nous allons y rester » .

Environ 200 religieux musulmans et responsables politiques se sont rassemblés ce lundi dans une mosquée du palace de l'émir de la ville pour une séance de prière en faveur de la paix à Kano. Quant à la police nigériane, elle annonce avoir abattu quatre membres de la secte islamiste Boko Haram à Maiduguri, ville du nord-est du pays où elle a saisi des explosifs dans une voiture.

Auteur : Thomas Mösch, Georges Ibrahim Tounkara
Edition : Marie-Ange pioerron