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Bosco Ntaganda parle devant la CPI

Fiacre Ndayiragije
14 juin 2017

Ce mercredi reprend le procès de Bosco Ntaganda devant la Cour Pénale Internationale. L'ancien général congolais est accusé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans la province d'Ituri de 2002 à 2003.

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Niederlande Internationaler Gerichtshof Prozess Bosco Ntaganda Den Haag
Image : Reuters/M. Kooren

ICC/Ntaganda - MP3-Stereo

Depuis l'ouverture de son procès il y a deux ans, Bosco Ntaganda a toujours plaidé non coupable. Et ce mercredi, il "décrira tout ce qu'il a fait durant le conflit", selon son avocat, "pour s'assurer que les gens le perçoivent comme un être humain". 

On le surnommait à l'époque  le Terminator. Jean Bosco Ntaganda était alors le chef d'Etat-major adjoint des Forces patriotiques pour la libération du Congo, les FPLC. Un groupe armé composé essentiellement de Hema, une branche armée de l'UPC qui combattait surtout les milices Lendu pour le contrôle de cette région riche en or, l'Ituri. Claude Mbenza habitant de Bunia, le chef-lieu de la province, garde un triste souvenir des miliciens de l'UPC, qui selon lui étaient sous contrôle de Bosco Ntaganda.

"Je me souviens, j'ai été déshabillé, laissé nu pendant deux jours dans une forêt, parce qul'on voulait m'éxécuter et j'ai réussi à m'éclipser."

Outre les assassinats, on reproche à cette milice de nombreux cas de tortures, de viols et de vols. Sans oublier l'enrôlement des enfants soldats dans la province d'Ituri. En 2006, après avoir quitté l'UPC suite aux conflits internes, Bosco Ntaganda est parti dans la province du nord Kivu dans l'est de la RDC, jusqu'à sa reddition à la CPI en 2013. Ce mercredi, il est prévu que Bosco Ntaganda s'exprime. Jusqu'au 16 février dernier, l'accusation avait présenté 71 témoins, 1300 documents comme éléments de preuves et la défense, 109 témoins et quatre experts.