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Bras de fer entre Moscou et Washington

Philippe Pognan18 juin 2015

"Les conflits et crises en cours aux portes du continent européen signifient que les années de paix en Europe sont révolues". (Tomasz Siemoniak, ministre polonais de la Défense)

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Moskau Russische Interkontinental Rakete Atomwaffen Russland
Missiles russes intercontinentauxImage : Getty Images/AFP/N. Kolesnikova

"Après l'annonce de Washington de stationner des armements lourds dans les Etats membres de l'OTAN, près de la frontière russe, personne ne peut être vraiment surpris de la réaction de Vladimir Poutine, relève le quotidien Landeszeitung de Lunebourg. Que le maître du Kremlin sorte si rapidement la carte nucléaire a plusieurs raisons : Poutine ressent l'annonce de Washington comme une provocation à laquelle il se doit de réagir. Et comme les armes atomiques rappellent toujours à la Russie son ancien statut de grande puissance, il n'est pas étonnant que Moscou évoque le renouvellement de son arsenal nucléaire, un renouvellement qui est en fait attendu depuis plusieurs années. Mais la Russie est affaiblie sur le plan économique. Une course à l'armement ne peut être dans l'intérêt de Poutine, estime le quotidien qui conclut: son annonce joue bien plus le rôle d'un calmant pour les forces national-conservatrices dans le pays."

"Action, réaction, le jeu que jouent l'Est et l'Ouest depuis 15 mois maintenant n'est pas nouveau- mais pas moins dangereux ", estime le quotidien Pforzheimer Zeitung : "Qu'ils n'aient aucunement tiré les leçons du passé, est une honte pour tous les acteurs en jeu! A nouveau, ils jouent des muscles, là où les mots seraient plus forts. Et, à nouveau, personne ne gagnera!"

US Raketenabwehr
Missile américain anti-aérien PAC 3 (Patriot Advanced Capability-3Image : picture-alliance / dpa
Russland Iskander Rakete
Missile russe "Iskander"Image : Reuters/S. Karpukhin

Autre thème : le nombre croissant de réfugiés dans le monde…

Selon le rapport annuel du HCR, le nombre de déplacés et de réfugiés suite aux multiples conflits dans le monde a atteint un niveau record.

"50 millions, tel était le nombre de réfugiés, déplacés, migrants dans le monde en 2014. Cette année on parle déjà de 60 millions ! Cela va-t-il jamais s'arrêter ? s'interroge l'éditorialiste de la taz, die tageszeitung. Si 60 millions de personnes abandonnent tout et mettent la vie de leurs enfants en danger, c'est parce que dans leur pays d'origine, ils ne voient guère de chance de survie. L'Union européenne veut traiter le problème avec des moyens militaires en fermant des frontières, en dressant des barrières, en coulant des bateaux. Elle refuse l'accord de visas. Mais veut - elle vraiment abandonner 60 millions de gens à leur triste sort ? L'alternative ne peut-être qu'une nouvelle politique d'immigration bien pensée et structurée", souligne la taz et conclut par un appel :… "de la même manière qu'une politique internationale sur le climat n'a pu voir le jour que par les visions et les efforts coordonnés de nombreux pays et Ong, il faut dès aujourd'hui lutter et s'engager pour une politique internationale d'immigration et de paix, une politique juste et visionnaire."

Afrika Flüchtlinge in der Sahara
Migrants africains dans le SaharaImage : picture-alliance/dpa/T. Koene