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Briser le silence

14 juillet 2011

A la Une des journaux ce matin : le rapport rendu mercredi par le gouvernement sur les affaires d’abus sexuels sur des enfants en Allemagne et le voyage d’Angela Merkel en Afrique.

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Les enfants sont trop souvent victimes d'abus sexuelsImage : Fotolia/ChristArt

Un instituteur sur deux a connu un élève victime d'abus sexuels lors de ces trois dernières années. Pour la Süddeutsche Zeitung, c'est sûr que ce rapport fait froid dans le dos. La violence sexuelle fait partie du quotidien, telle est la triste réalité de cette enquête. Mais la bonne nouvelle est que le sujet n'est plus tabou. Aujourd'hui, les victimes osent en parler, ce qui n'était pas le cas il y a encore quelques dizaines d'années. Alors certes, poursuit le journal, le mal est au cœur de notre société et cela fait peur. Mais le bien des enfants passe désormais avant le bien des institutions, qu'il s'agisse d'Eglise, d'écoles ou de crèches. Pour la Süddeutsche Zeitung, il faut débattre des abus sexuels pour mieux en protéger les enfants. Et accepter la réalité, aussi cruelle soit-elle, pour mieux la changer.

PK Deutsches Jugendinstitut Sexueller Missbrauch
Christine Bergmann et Dr. Thomas Rauschenbauch lors de la publication du rapportImage : DW

Die Welt évoque aussi ces chiffres préoccupants : une école sur deux et 80% des foyers ont été confrontés à des cas d'abus sexuels ces trois dernières années. Il ne faut pas pour autant céder à l'hystérie collective ! Pour le journal, de nombreux parents risquent d'avoir peur des structures d'encadrement pour enfants, églises, écoles, etc… Pourtant, ces structures sont bénéfiques, du moment qu'elles ne sont pas fermées. Die Welt conclut que Christine Bergmann, du gouvernement allemand, a raison de dire que la solution reste la formation des pédagogues pour mieux les prévenir des dangers des abus sexuels.


Angela Merkel in Angola
Petit commerce entre amis à Luanda, en AngolaImage : dapd

Scandale en Angola

Die tageszeitung commente le nouveau scandale du gouvernement allemand, après la vente des chars de combat à l'Arabie Saoudite, un "scandale" selon les dires de l'opposition sociale-démocrate. En voyage hier en Angola, la chancelière Angela Merkel a vendu entre six et huit bateaux de guerre au président Dos Santos. Le journal y voit la volonté de Berlin de signer de gros contrats avec les pays africains – cette fois, 25 millions d'euros sont en jeu. Ces machines serviront à surveiller la côte angolaise, la chancelière justifie ce geste par le fait qu'elle veut soutenir les pays comme l'Angola qui s'engagent militairement pour la stabilité de la région. Die tageszeitung est plutôt sceptique. Et rappelle que l'Angola n'a pas les mains propres et a déjà attaqué ses voisins, le Congo Brazzaville et la RDC. Surtout, note die taz, il existe un conflit territorial maritime non résolu avec la RDC. La zone convoitée est exclusivement dominée par l'Angola, elle est stratégique car on y trouve du pétrole. Dans ce contexte, armer la marine angolaise est risqué, conclut le quotidien.

Auteur : Cécile Leclerc
Edition : Sébastien Martineau