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Bruxelles recherche une solution au conflit gazier entre Moscou et Kiev

8 janvier 2009

Intenses discussions depuis ce matin à Bruxelles. L’Union européenne espère pouvoir trouver une issue à l’impasse et un accord pour rétablir les livraisons de gaz russe

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Moscou, 2 octobre 2008 Le Premier ministre de l'Ukraine, Iulia Timochenko et son homologue russe Wladimir Poutine après la signature d'un accord énergétiqueImage : picture-alliance/ dpa

Depuis deux jours déjà, le contentieux tarifaire sur le gaz entre la Russie et l’Ukraine touche durement plusieurs pays d'Europe centrale et de l'Est, le gaz russe transitant par l’Ukraine ne leur étant plus livré. Les appels des dirigeants européens se font de plus en plus pressants lors des discussions à Bruxelles avec les patrons russe et ukrainien des entreprises gazières Gazprom et Naftogas.

Le président de la Commission José Manuel Barroso, son Commissaire à l'Energie et le ministre tchèque de l'Energie, dont le pays préside l'UE, ont d’abord reçu le président du groupe russe Gazprom, Alexeï Miller. Puis , c’était au tour du président de la compagnie ukrainienne Naftogaz, Oleg Doubina de s’entretenir avec les représentants européens. Hans-Gert Pöttering le président du Parlement européen a lui aussi reçu séparément les deux dirigeants. Entre tous ces rendez-vous, Alexei Miller et Oleg Doubina se sont brièvement consultés à plusieurs reprises. Lors d’une pause entre deux entrevues, le président de Gazprom, Alexeï Miller a déclaré que les livraisons de gaz russe vers l'Europe transitant par l'Ukraine "reprendraient immédiatement" dès que les observateurs internationaux indépendants seraient sur place et qu'ils auraient accès aux stations de pompage pour vérifier les flux de gaz entre la Russie et l’Ukraine. De son côté le président de Naftogaz, Oleg Doubina, a indiqué que l'Ukraine garantirait le transit du gaz russe par son territoire si la Russie reprenait ses livraisons vers l'Europe. Et il y a un peu plus d’une heure, le vice Premier ministre ukrainien Grygoriy Nemyria a signé un accord avec la Commission européenne invitant les contrôleurs européens à venir vérifier dès demain le transit du gaz russe en Ukraine. Cependant, pour que les livraisons de gaz russe puissent reprendre, la Commission européenne doit encore signer un accord avec la Russie sur les modalités du travail des observateurs. En ce moment même, le président de Gazprom Alexeï Miller s’entretient à nouveau avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Et comme vient de le faire savoir le Kremlin, le président russe a déclaré ce soir dans un entretien téléphonique avec son homologue bulgare Georgi Parwanow être prêt à remplir ses obligations. Dmitri Medwedew a précisé que la reprise des livraisons de gaz via l’Ukraine dépend seulement de la signature de Kiev sous un nouveau contrat tarifaire gazier avec Moscou. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a invité les dirigeants ukrainiens à venir signer un nouvel accord gazier à Moscou, tout en jugeant que la "corruption" à Kiev était l'une des raisons de la crise.

Ce qui veut dire que les pays les plus durement touchés, tels que la Bulgarie qui dépend entièrement de la Russie pour ses besoins en gaz, mais aussi par exemple la Slovaquie, la Roumanie, la Serbie ou la Bosnie ne peuvent espérer oublier rapidement la pénurie des dernières 48 heures alors qu’une vague de froid sibérien paralyse toujours villes et campagnes. Plusieurs centaines de milliers de personnes ne peuvent toujours pas se chauffer.

Face aux contentieux gazier russo - ukrainien, le groupe énergétique allemand RWE s’est félicité de son projet Nabucco , un gazoduc qui, à partir de 2013 devrait amener du gaz des gisements de la Mer Caspienne vers l’Europe de l’Ouest. Selon un membre du directoire de RWE „la situation est un avertissement clair à ne pas se rendre dépendants de certains fournisseurs "…