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Bruxelles sanctionne la famille Assad

23 mars 2012

L'Union européenne a annoncé un nouveau train de sanctions contre la Syrie. L'Europe maintient la tension sur la Syrie en parallèle à l'action qui se tient au Conseil de sécurité des Nations unies.

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Bachar el-Assad et sa femme Asma
Image : picture-alliance/dpa

La Syrie apparait de plus en plus isolée sur la scène internationale et c'est bien l'objet de ces nouvelles sanctions annoncées à l'occasion du Conseil des ministres des Affaires étrangères : resserrer l'étau sur Damas et prouver au régime de Bachar el-Assad qu'il n'a d'autre choix que de cesser les massacres et entamer des pourparlers. Bruxelles a donc décidé d'ajouter de nouvelles personnes sur la liste de celles qui sont frappées par des sanctions économiques, gel des avoirs et interdiction de voyage en Europe.

Parmi elles, on trouve la famille proche de Bachar el-Assad puisque l'épouse du président syrien, Asma al-Assad, a été ajoutée sur cette liste. De même que la mère, la sœur et la belle-sœur du président. C'est donc tout le clan Assad qui se retrouve ostracisé.

Moscou évolue

Catherine Ashton a souligné l'importance des sanctions annoncées vendredi
Catherine Ashton a souligné l'importance des sanctions annoncées vendrediImage : dapd

Mais la question qui se pose à chaque fois que des sanctions sont annoncées est bien celle de l'efficacité réelle de ces dernières puisque les précédentes n'ont jamais empêché le régime syrien de continuer à massacrer sa population. Jusqu'à quand peut-on se limiter à des sanctions alors que seule une intervention militaire serait peut-être à même d'arrêter le massacre. Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, a rappelé pour sa part l'importance des sanctions :

« Je pense qu'il faut mettre la pression sur ce régime. Je ne sous-estime jamais des sanctions qui marquent une différence essentielle. Car elles permettent deux choses. La première est qu'elles visent des personnes en particulier en les empêchant de continuer à vivre comme avant. La seconde est qu'elle dressent un constat très clair sur les sentiments de la communauté internationale face à la situation dans ce pays ».

Ces sanctions de l'Union européenne s'ajoutent à une déclaration présidentielle du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Une déclaration qui n'a certes aucune force contraignante mais à laquelle la Russie s'est associée. Ce qui marque une évolution importante de Moscou dans cette crise.

Auteur : Jean-Michel Bos
Edition : Sandrine Blanchard