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Bruxelles scrute son portefeuille

Jean-Michel Bos13 septembre 2007

Alors que les discussions débutent à peine sur le budget 2008, la Commission vient de lancer une consultation sur les perspectives financières de l'Union après 2013

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Le Parlement a débuté les négociations sur le budget avec le Conseil
Le Parlement a débuté les négociations sur le budget avec le ConseilImage : Photo European Parliament/Architecture Studio

Les négociations sur le budget 2008 de l’Union européenne commencent à peine au Parlement et déjà, la Commission débute ses consultations sur le futur, sur l’après 2013, ou comment l’Union européenne peut-elle réformer les grandes lignes de son budget.

Il faut rappeler que ce budget a été établi en 2005 mais avec une condition : celle de revoir en 2008 un certain nombre de questions très délicates comme la politique agricole, qui absorbe 35% du budget, ou bien le rabais britannique, grâce auquel la Grande-Bretagne récupère une partie de l’argent qu’elle verse au budget de l’Union. La question des finances de l’Union ne fait donc que commencer, elle va s’imposer comme un des grands débats des deux prochaines années et la Commission a donc lancé une phase de consultation qui va durer jusqu’à la présidence française, au second semestre 2008.

A noter enfin que le président français, Nicolas Sarkozy, a admis mardi que la politique agricole commune devait être réformée. Un changement de discours par rapport à l’ancien président Jacques Chirac qui lui ne voulait pas entendre parler d’une réforme. Mais nul doute que si la France avance en direction d’une refonte de la politique agricole, et bien elle va le négocier très cher et chacun s’attend, par exemple, à ce que la Grande-Bretagne doive renoncer à son rabais.

Toujours dans ce même dossier, le Parlement et le Conseil ont débuté les négociations sur le budget 2008. Le Conseil a présenté un avant-projet que les eurodéputés ont critiqué à cause notamment du manque de moyens financiers accordés à la recherche ou bien à la politique extérieure. Pour mieux comprendre, nous avons interrogé l’eurodéputé Catherine Guy-Quint. Elle est la coordinatrice du Parti socialiste européen au sein de la Commission des budgets et elle nous explique pourquoi le Parlement n’est pas satisfait des propositions du Conseil.

Autre grand sujet : il a trait à la politique communautaire en matière d’immigration et la Commission vient de rendre son troisième rapport sur la migration et l’intégration. Un rapport qui entérine ce que tout le monde savait déjà : à savoir le fait que l’Union a besoin d’une immigration légale pour assurer sa croissance.

Ce texte analyse les mesures prises par les états membres pour intégrer les ressortissants de pays tiers. Et pour donner un peu la tonalité de ce rapport, Vladimir Spidla, le Commissaire en charge de l’emploi, des affaires sociales et de l’égalité des chances a déclaré que « la vrai question qui se pose n’est pas celle d’un choix entre une Europe avec ou sans immigration, mais de savoir si nous réussirons à intégrer les immigrants d’aujourd’hui et ceux de demain. » Vladimir Spidla a donc rappelé que l’Europe a besoin de recourir à l’immigration et que la politique communautaire en la matière reposait sur deux piliers : la lutte contre l’immigration illégale mais aussi organiser l’immigration légale. Et donc intégrer les travailleurs immigrés entrés légalement sur le territoire de l’Union.

Enfin, nous restons en Allemagne pour nous intéresser au sort des jeunes qui chaque année quittent l’école sans formation.

Le taux de chômage des jeunes est un problème très préoccupant en Europe. Il est en effet plus élevé chez les 15-24 ans que chez leurs aînés. Et pour faire face à cette précarité, la Commission doit rendre une communication sur le sujet.

Prenons l’exemple de l’Allemagne où environ 90 000 jeunes quittent chaque année le système scolaire sans diplôme. Ces jeunes n’ont donc aucune chance d’accéder à une formation professionnelle, passage obligé pour entrer dans le monde du travail.