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« Ceci n’est pas un comeback politique »

13 décembre 2011

A la Une : les nouvelles fonctions à Bruxelles de Karl-Theodor zu Guttenberg. L’ancien ministre allemand de la Défense, tombé en disgrâce suite à une affaire de plagiat, a été choisi comme conseiller par la Commission.

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Karl-Theodor zu Guttenberg
Karl-Theodor zu Guttenberg tente sa chance à BruxellesImage : picture-alliance/dpa

« Ceci n'est pas un comeback politique » : on peut lire cette citation de Karl-Theodor zu Guttenberg en première page de die Welt. Le journal rapporte que l'ancien ministre de la Défense va devenir conseiller de la Commission européenne pour s'occuper du soutien des internautes qui militent contre les régimes autoritaires.

Verteidigungsminister Karl-Theodor zu Guttenberg (CSU, r.) erklaert am Dienstag (01.03.11) in Berlin im Verteidigungsministerium seinen Ruecktritt. Zu Guttenberg gibt sein Amt auf. Dies erklaerte der CSU-Politiker selbst am Dienstag in Berlin. Hintergrund ist die massive Kritik aus der Wissenschaft und aus der Koalition, weil Guttenberg Teile seiner Doktorarbeit abgeschrieben haben soll. (zu dapd-Text) Foto: Axel Schmidt/dapd
Karl-Theodor zu Guttenberg avait démissionné en mars de son poste de ministreImage : dapd

Pour la Braunschweiger Zeitung, il faut donner une chance à zu Guttenberg : il n'y a pas besoin d'être un partisan de cet homme politique pour savoir qu'il maitrise l'art de la médiatisation. Il pourra peut-être donner un coup de pouce à l'Union européenne dans ce domaine. S'il n'apporte rien à ce poste, alors on pourra le critiquer, mais pas avant.

De son côté, la Märkische Allgemeine Zeitung s'insurge : la commissaire européenne Neelie Kroes a déclaré qu'elle ne cherchait « pas un saint, mais quelqu'un de talentueux ». Avec ce genre d'argumentation, on pourrait demander au Premier ministre russe Vladimir Poutine de devenir conseiller aux droits de l'Homme et à l'entraîneur Lothar Matthäus de se charger de la parité homme-femme. Après tout, eux aussi ont beaucoup de talent.

Remous au sein du gouvernement britannique

Les journaux allemands reviennent aussi sur les tensions dans la classe politique britannique suite au veto du Premier ministre David Cameron à une réforme du traité européen.

In this video image from the Parliamentary Recording Unit, Britain's Prime Minister David Cameron speaks in the House of Commons, London, Monday Dec. 12, 2011. David Cameron was the only leader among the 27 members of the European Union to refuse to support a plan last week which would see nations submit their budgets for central review and limit the deficits they can run. (Foto:AP/dapd) NO ARCHIVE
David Cameron a défendu son veto européen devant le parlement britanniqueImage : dapd

Le veto de David Cameron a déclenché une tempête au sein de la coalition gouvernementale britannique, écrit la Süddeutsche Zeitung. Une tempête qui pourrait avoir de graves conséquences. Le conflit entre les libéraux démocrates pro-européens et les eurosceptiques parmi les conservateurs menace l'essence même de la coalition. Une réconciliation entre les deux camps semble impossible et pourtant le Premier ministre doit y parvenir s'il veut éviter des élections anticipées.

David Cameron juge que c'était la bonne décision de faire cavalier seul en Europe, ses partenaires libéraux démocrates estiment que c'était la mauvaise. Une constellation compliquée, analyse la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Et pourtant, David Cameron n'est pas seul. Une partie de la presse britannique acclame sa politique et la majorité de la population le soutient dans les sondages. Les eurosceptiques pourraient donc saisir l'occasion pour réclamer plus activement que jamais une sortie du pays de l'Union européenne. Le Premier ministre, qui considère qu'il est dans l'intérêt national d'appartenir à l'Union, va devoir trouver le moyen de calmer les esprits et de reprendre le contrôle de sa coalition.

Auteur : Aude Gensbittel
Edition : Yann Durand