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Centrafrique : inquiétude des humanitaires

Carole Assignon13 décembre 2013

Sur le plan sécuritaire, la stabilité est encore loin de régner dans la capitale, Bangui, ainsi qu'à l'intérieur du pays. Cette situation fait de plus en plus craindre une aggravation de la crise humanitaire.

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Dans les camps les conditions de vie font craindre des épidémies
Dans les camps, les conditions de vie font craindre des épidémiesImage : 2013 Marcus Bleasdale/VII for Human Rights Watch

En dépit de l'opération « Sangaris » lancée par les forces françaises, les violences ont contraint des milliers de personnes à quitter leurs domiciles pour se réfugier dans des camps où les conditions de vie sont très précaires.

L'ensemble du pays concerné

Selon des organisations humanitaires sur place, environ 110.000 déplacés fuyant les violences ont trouvé refuge dans des camps à Bangui. Mais outre la capitale, l'intérieur du pays est également confronté à un afflux de réfugiés. A Bossangoa, dans le nord-ouest du pays par exemple, ils seraient 40.000 chrétiens rassemblés autour de l'archevêché. Des familles musulmanes, elles, auraient trouvé refuge sur le site d'une école.

Les humanitaires appellent à l'aide

Les organisations humanitaires, comme Médecin Sans Frontière évoquent une situation critique face à laquelle il faut apporter une réponse d'urgence. MSF demandent en l'occurrence aux agences des Nations unies d'agir. Selon Laurent Sury, responsable des opérations d'urgence à MSF, il y beaucoup d'actions à mener.

Malgré la présence des troupes de la France, les violences de ces derniers jours ont fait plus de 600 morts selon le HCR
Malgré la présence des troupes de la France, les violences de ces derniers jours ont fait plus de 600 morts selon le HCRImage : Reuters/Emmanuel Braun

« La population centrafricaine a été quelque peu négligée en terme de réponse humanitaire par les grandes agences des Nations unies. Il y a beaucoup de choses à faire au niveau structurel. L'urgence aujourd'hui, en tout cas sur Bangui, c'est d'assurer une offre de soins pour les blessés - cela a été notre principale activité sur l'hôpital communautaire - c'est de permettre un accès aux soins pour les personnes déplacées. C'est pour cela qu'on a commencé des consultations sur le site de l'aéroport. Ensuite en ce qui concerne les déplacés, l'urgence c'est vraiment la distribution de nourriture qui a dû commencer vendredi d'après les prévisions du PAM (programme alimentaire mondial) sur certains sites. L'abri est aussi un problème et l'approvisionnement en eau sur l'aéroport de Bangui notamment, c'est 40 000 personnes qui y sont avec des points d'eau et un système de sanitaire vraiment insuffisant. »

C'est dans ce contexte de situation humanitaire mais aussi sécuritaire précaire que le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, est arrivé en Centrafrique ce vendredi. Une visite pour, entre autre, soutenir les militaires français qui tentent de sécuriser le pays.