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Centrafrique : le président de transition élu lundi

Carole Assignon, Claire-Marie Kostmann16 janvier 2014

Le Conseil national de transition centrafricain a fini par se mettre d’accord jeudi sur 17 critères d'éligibilité à la présidence. Le dépôt des candidatures a été fixé entre vendredi matin et samedi.

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Il s'agira pour le nouveau président de transition de ramener l'ordre
Il s'agira pour le nouveau président de transition de ramener l'ordreImage : E.Feferberg/AFP/GettyImages

La liste de critères exclut beaucoup de responsables centrafricains: tous ceux qui ont exercé des responsabilités au sein des institutions de transition sous la présidence de Michel Djotodia, donc les membres du CNT, ce qui avait été un point d'accrochage lors des discussions. Tous ceux ayant été membre d'une milice ou d'une rebellion armée durant les 20 dernières années sont aussi exclus.

Autres critères plus subjectifs: être compétent, intègre, crédible, rigoureux, capable d'impulser une dynamique de réconciliation nationale. Le Conseil national de transition validera ou rejettera lui-même les candidatures.

Un homme neutre

Mais en attendant, c'est la personne du futur chef de la transition qui intéresse les observateurs. Pour Paul Simon Handy, directeur de recherche à l'Institut d'études de sécurité de Pretoria, il faut un homme ou une femme « neutre, qui n'a pas des ambitions personnelles, qui a un passé qui ne reflète pas une prise de position ou de parti pris dans l'histoire récente de la République centrafricaine. Au-delà de la personne même, le gouvernement doit être composé de technocrates parce que le rôle de la transition sera de mettre sur pied un cadre qui permettra de sortir de la crise. »

Des échanges de tirs ont encore été signalés dans la capitale Bangui
Des échanges de tirs ont encore été signalés dans la capitale BanguiImage : E.Feferberg/AFP/GettyImages

Une situation toujours tendue

« Tous les éléments sont réunis pour un génocide en Centrafrique », est même allé jusqu'à dire le chef des opérations humanitaires de l'Onu, John Ging, comparant la situation à la Bosnie et au Rwanda.

Selon des sources militaires et humanitaires, il y a eu au moins sept morts la nuit dernière à Bangui. En ce qui concerne les centaines de milliers de déplacés ayant fui les violences, ils ne souhaitent pas rentrer chez eux pour l'instant.

Pour que la force africaine sur place soit plus efficace, l'Union africaine a appelé mercredi les pays de la région des Grands Lacs à agir pour que le nombre des 6.000 soldats soit atteint. Actuellement la Misca compte environ 4.500 hommes, elle doit recevoir ce jeudi le renfort d'un bataillon rwandais de 850 hommes, selon Kigali. L'Estonie s'est aussi dit prête à envoyer 55 hommes. Puis il y a aussi les 1.600 soldats français de l'opération Sangaris.