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Les ONG humanitaires suspendent leurs activités

Rémy Mallet
14 novembre 2016

Face aux attaques et aux braquages perpétrés contre leurs locaux, des organisations humanitaires ont décidé de surprendre temporairement leurs activités à Batangafo, une ville du centre-ouest du pays.

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Äthiopien Flüchtlingslager Flüchtlinge aus Eritrea
Image : Reuters/T. Negeri

'On ne peut pas travailler si on n'est pas sécurisé' - MP3-Stereo

Jusqu’au 21 Novembre, les populations de Batangafo en Centrafrique ne pourront pas bénéficier de l’ensemble des services des organisations humanitaires. Celles-ci protestent contre l’insécurité galoppante dans leurs zones d’activités. Mehdi Ben Khelifa, chef de mission du conseil danois pour les réfugiés, précise les raisons de cette décision: 

''Sur quatre ONG qui ont une base à Batangafo, trois en huit jours ont été brutalement attaquées par des hommes armés. Elles ont été en fait braquées, cambriolées au milieu de la nuit sans réaction des forces de la mission des Nations unies qui n’est pas très loin. On voulait un peu dénoncer cet état parce qu’on ne peut continuer à travailler si on n’est pas en milieu protégé.'' 

Dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 novembre dernier, le bureau de  l’ONG Oxfam a été la cible d’attaques armées. De l’argent, du matériel informatique et d’autres biens ont été emportés au passage par des individus non encore identifiés. L’arrêt des activités de ces ONG est un coup dur sanitaire pour les 23.000 déplacés que  compte la ville. Mais Julia Serramitjana, chargée de communication d’Oxfam en Centrafrique rassure qu’il ne s’agit que d'une suspension partielle d'activités:  

''En fait, il s’agit de la suspension des activités non essentielles. C'est-à-dire on continue à travailler sur les choses plus basiques. On ne laisse pas la population à l'abandon. Mais on arrête les activités supplémentaires du programme. Mais il s’agit seulement des activités non essentielles.''

Les travailleurs humanitaires en Centrafrique doivent faire face à un énorme défi sécuritaire. L’International NGO Safety Organisation, basée à Londres, a dénombré plus de 3000 incidents sécuritaires contre les ONG dans le pays depuis le début de l’année.La mission des Nations unies en Centrafrique, que nous avons jointe, nous a informé être en train de mener des consultations avec les organisations concernées afin de définir les mesures à prendre.