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Centrales électriques ou lignes haute tension, il faudra choisir.

Jean-Michel Bos20 janvier 2007

Parmi les mesures phares proposées par la Commission dans son "paquet énergie" du 10 janvier, il y a la dernière phase de la libéralisation du marché de l’énergie. Cette fois, ce sont les réseaux d'électricité et de gaz qui sont concernés. A la clef, une possible baisse des prix pour les consommateurs.

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Le réseau électrique pourrait bientôt être ouvert à la concurrence.
Le réseau électrique pourrait bientôt être ouvert à la concurrence.Image : AP

Quelle énergie demain pour l’Europe ? La Commission. veut réduire de 20% les émissions de gaz carbonique d’ici 2020 et augmenter la part des énergies renouvelables. Mais parmi les mesures phares proposées, il y a aussi la libéralisation du marché de l’énergie. Bruxelles estime que ce marché souffre d’un déficit de concurrence. La Commission a proposé notamment la séparation des activités de production et de distribution d’énergie.

Aujourd’hui, les grands producteurs d’électricité – comme par exemple E-on en Allemagne ou EDF en France – sont aussi propriétaires de la plus grande partie du réseau et notamment des lignes à haute tension. C’est donc ce monopole que la Commission souhaite briser.

En Allemagne le réseau électrique représente plus d’un million et demi de kilomètres et le coût d’acheminement de l’électricité constitue environ 40% de la facture payée par le consommateur. En réclamant plus de concurrence, la Commission espère donc que ce consommateur, à terme, paiera moins cher.

Mais du côté des grandes et des petites entreprises, cela fait grincer des dents. Elles estiment que la loi allemande sur la libéralisation du marché de l'énergie est bien assez dure dans sa version actuelle, entrée en vigueur en juillet 2005. Il faudrait par ailleurs lui laisser le temps de faire ses preuves.

Un raisonnement que récuse les associations de consommateurs. La loi est le produit des grandes entreprises. Conséquence: les consommateurs en pâtissent, avec une facture trop lourde.

Un reportage d'Isabelle Hartmann

A écoutez aussi dans cette émission:

- En France, le gouvernement refuse la séparation de la production et de la distribution. Cela signifierait la fin d'EDF et peu de temps avant les présidentielles, personne ne veut prendre le risque de lancer un tel débat.