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C'est la crise

5 octobre 2011

Deux thèmes aujourd'hui dans la presse : la Cour Européenne de Justice déboute Sky, le leader de la retransmission des matches de foot. Et la crise de l'Euro qui menace maintenant la grande banque franco-belge Dexia.

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L'Europe met fin à l'exclusivité dans la commercialisation des matches de footballImage : dapd

Ce jugement est conséquent et correct, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Cela fait longtemps que la liberté du choix existe dans d'autre domaines. Par exemple, rien n'empêche d'acheter sa Golf en France si le concessionnaire gaulois est moins cher que son homologue d'Outre-Rhin. Rien ne dit pourtant que le secteur de la télévision payante va connaître une concurrence de bon aloi. Ce jugement met seulement fin au monopole de Sky. Les autres perdants de cette affaire sont les clubs de football qui vont pouvoir engranger moins d'argent qu'avant.
Pour le football professionnel, son système de commercialisation et ses clubs fortement endettés, cette décision est aussi catastrophique qu'un but contre son camp à la 89e minute, analyse die Welt. Pour autant, ce n'est pas ça qui va ruiner la Bundesliga. Les clubs vont seulement devoir surveiller de plus près leurs finances.
Ce n'est pas l'avis de la Süddeutsche Zeitung. Les « temps dangereux » que redoute Karl-Heinz Rummenige, président du directoire du Bayern de Munich, ne sont pas pour demain. Les grandes fédérations de football vont continuer à faire monter les enchères sur le marché des droits de retransmission. Il serait faux de croire que la victoire de la tenancière du pub anglais fera baisser à l'avenir les abonnements aux bouquets satellites.

EuGH Urteil Sportrechte Pay TV
David contre Goliath : Sky perd son monopoleImage : dapd
Frankreich Belgien Finanzkrise Dexia
Le vaisseau amiral de la finance européenne sombreImage : AP

Le quotidien de Munich revient aussi sur les retombées de la crise de l'Euro et s'intéresse à la banque franco-belge Dexia qui est à deux doigts de la faillite. C'est la panique. En 20 minutes seulement, le titre de Dexia a perdu un tiers de sa valeur. Quelques jours seulement après le « tout va très bien madame la marquise » proclamé par les autorités, l'on sait aujourd'hui que Paris et Bruxelles ont décidé de liquider Dexia. C'est la première victime, dit le quotidien, et ce ne sera pas la dernière.
L'ancien fleuron de la finance européenne est en train de couler, analyse la Tageszeitung. La crise de la dette en Europe aura eu raison de la grande banque franco-belge Dexia. Les gouvernements français et belge, les deux gros actionnaires de la banque, affirment vouloir sauver leur enfant par l'injection de capitaux frais provenant du secteur public, comme en 2008, alors que la crise financière faisait vaciller ce géant de l'espace bancaire européen. La chute de Dexia pourrait être le départ d'une seconde crise financière mondiale, conclut ce quotidien.

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Marie-Ange Pioerron