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Champ libre pour Poutine

Konstanze von Kotze21 mars 2014

Il est encore beaucoup question de la crise entre la Russie et l'Occident dans les journaux. La politique de l'Union européenne en matière d'immigration inspire également les éditorialistes.

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Le président Vladimir Poutine a signé vendredi les lois parachevant le processus d'intégration de la région ukrainienne de Crimée à la Fédération russe.Image : Reuters

Die Welt met toute son énergie à démanteler le dogme qui circule depuis quelque temps dans l'opinion publique allemande. Ce dogme consiste à dire que c'est l'Occident qui a poussé la Russie à se comporter de manière agressive sur le dossier de la Crimée. Comment ? En accueillant toujours plus de pays de l'Europe de l'Est au sein de l'Otan, contrairement aux promesse faites à Moscou. Trompée, la Russie se sent encerclée et menacée. L'étape suivante est de prétendre que tout cela légitime la politique de Vladimir Poutine. De l'avis du journal, cette argumentation ne tient pas la route. Ce ne sont pas les sombres intentions de l'Occident qui ont poussé le président russe à agir. C'est sa conviction qu'il ne se heurterait qu'à peu de résistance.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung doute également de l'impact de la diplomatie de crise menée actuellement par l'Union européenne. Déclarations symboliques et sanctions économiques ne semblent pas suffisantes pour détourner le chef du Kremlin de son jeu ukrainien. L'isolement de la Russie sur la scène internationale est peut-être la seule chose qui fera réfléchir Vladimir Poutine.

La Sicile a accueilli ces derniers jours environ 3.000 nouveaux migrants qui ont réussi à franchir la Méditerannée. Cela donne l'occasion à la Süddeutsche Zeitung de tirer la sonnette d'alarme. Certes, il y a quelques mois, l'Union européenne a accordé à l'Italie une enveloppe de 30 millions d'euros supplémentaires pour faire face au flux d'immigrés qui arrivent chaque année sur ses côtes. Le pays a sans nul doute besoin de cet argent, en particulier pour rénover ses structures d'accueil qui, pour certaines, sont dans un état de délabrement avancé. Mais l'argent ne règlera pas tous les problèmes, souligne le journal et surtout il n'évitera pas un débat de fond aux membres de l'UE.

Alors que la guerre en Syrie est reléguée chaque jour davantage au second plan, die Tageszeitung s'intéresse, elle, aux famille syriennes qui ont trouvé refuge en Allemagne. Le journal berlinois leur consacre six pages dans son édition du jour. Six pages pour montrer aux politiques qui rechignent encore à faciliter l'intégration de ces réfugiés que ceux-ci consitutent non pas un fardeau mais bien une richesse.