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Chancelière malgré tout

Anne-Julie Martin / Aude Gensbittel28 septembre 2009

Angela Merkel reste chancelière. Elle peut maintenant entamer un second mandat avec les partenaires de coalition qu'elle souhaitait : une victoire pour la dirigeante malgré le mauvais score enregistré par son parti.

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"Je veux être la chancelière de tous les Allemands" a déclaré Angela Merkel devant ses supportersImage : AP

Il y a effectivement un bémol à la victoire d'Angela Merkel : elle n'a pas réussi à mobiliser en masse les électeurs pour sa formation. Sa victoire, elle l'a doit surtout aux libéraux, qui avec 14,6% des voix lui assurent une majorité confortable dans le cadre d'une coalition. Mais ce qu'a affiché hier soir la chancelière, c'est évidemment le bon côté de la chose : elle conserve son poste et elle obtient le partenaire de son choix. « Chers amis, merci du fond du cœur, a-t-elle déclaré au siège du parti. Il n'y a pas que vous qui êtes heureux aujourd'hui, je le suis aussi. Nous avons réussi quelque chose de formidable. Nous sommes parvenus à remporter ces élections et à créer une majorité stable en Allemagne, dans le cadre d'un gouvernement alliant CDU, CSU et FDP, et c'est bien ».

Lors de sa campagne en solo, Angela Merkel a misé sur le meilleur atout de la CDU : elle-même. Angie, comme on la surnomme, reste très populaire. Elle reste également à la tête du classement des "femmes les plus puissantes du monde" du magazine américain Forbes. Mais si son aura reste intacte sur la scène internationale, elle s'est quelque peu affaiblie sur les questions de politique intérieure. Aux yeux de ses partisans, le parti chrétien-démocrate a perdu ces dernières années une ligne claire, difficile de le distinguer souvent du parti social-démocrate, le libéralisme n'est plus aussi ardemment défendu qu'auparavant. Il faut dire que la crise est passée par là. La CDU a donc centré sa campagne sur une baisse des impôts notamment.

Ce qui n'a pas visiblement pas suffi : une grande partie de son électorat traditionnel s'est tourné vers les libéraux. C'est l'heure à présent de négocier une alliance avec eux. Et là, Angela Merkel l'a reconnu elle-même, ça ne se fera pas sans frictions. Elle a toutefois annoncé un gouvernement très vite opérationnel : « Nous sommes conscients du sérieux de la situation du pays et je peux m'avancer en vous disant que nous agir rapidement, gouverner ce pays au plus vite de façon à ce que le nombre d'emplois augmente autant que possible et que nous nous préoccupions de l'éducation bien-sûr ».

Physicienne de formation et originaire de l'Allemagne de l'Est, Angela Merkel a fait son entrée en politique en 1991. Très vite, elle a gravi les échelons du parti conservateur jusqu'à la consécration en 2005 : à 51 ans, elle devenait la première femme chancelière d'Allemagne. C'est reparti pour quatre ans.