1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

290110 IPCC Kritik

1 février 2010

Le GIEC, le Groupe d'experts intergouvernementaux sur l'évolution du climat, est sous le feu de la critique. L'une des raisons : une estimation erronée de la date de disparition des glaciers de l'Himalaya.

https://p.dw.com/p/LojG
Image : AP

L'affaire commence en décembre, avant même le sommet de Copenhague : un échange de mails qui entretient des rumeurs sur la manipulation de données. Echanges de mails entre climatologues divulgués dans la presse britannique. Et puis, il y a cette erreur dans le dernier rapport du GIEC, à propos de la date de la disparition des glaciers de l'Himalaya, d'ici à 2035.

Une erreur dans un rapport du GIEC

Un chiffre erroné qui n'est pas le fruit de travaux de scientifiques, mais de l'ONG environnementale WWF. Rajendra Pachauri, le président du GIEC, a reconnu la faute, tout en défendant les travaux du groupe d'experts auprès de l'ONU :

Klimawandel Eisbären
Seule la réduction des émissions de gaz à effet de serre peut sauver les ours polaires de l'ArctiqueImage : picture-alliance/ dpa

« L'un des résultats les plus importants de notre quatrième rapport (et nous travaillons déjà sur le cinquième), c'est la réelle compréhension des dangers pour le climat dont les causes sont à combattre bien sûr dans les pays industrialisés, mais également dans les pays en développement. »

Les critiques à l'encontre du GIEC dans la presse britannique sont principalement issues de journaux conservateurs. Le dernier scandale concerne une critique émise par le Sunday Times selon lequel le GIEC se serait trompé en liant réchauffement climatique, catastrophes naturelles et dommages économiques.

Les experts continuent d'insister sur les dangers du réchauffement

Critiques que rejette avec véhémence l'ensemble des chercheurs reliés au groupe d'experts. Cela dit, les critiques continuent de fuser, à l'instar de celle émise par le Néerlandais Richard Tol :

Malediven versinken Klimawandel
Les îles telles que les Maldives ne peuvent survivre que si le réchauffement de la planète ne dépasse pas 1,5°CImage : picture alliance / Photoshot

« Le GIEC est un groupe de travail constitué de nombreux écologistes. Les Verts y sont d'ailleurs de plus en plus nombreux. Les scientifiques qui représentent d'autres orientations politiques ne sont pas invités aux travaux. Pourtant, nous pourrions apporter des conclusions différentes aux mêmes études. Et nous insisterions sur le fait que si nous agissons trop vite, nous n'investirons pas l'argent forcément là où il faut. »

Le gros danger de tout cela, c'est que l'on se désintéresse des changements climatiques. Greenpeace, par exemple, souligne que peut-être il y a eu une faute - reconnue et corrigée - par le GIEC sur la fonte des glaces. Mais lorsque l'on se trouve au pôle Nord, on le voit bien, malheureusement que les glaciers fondent à une allure vertigineuse.

Auteurs : Carine Debrabandère, Helle Jeppesen
Edition : Marie-Ange Pioerron