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Clotilde Reiss : Paris paye et Téhéran lâche du lest

Jean-Michel Bos17 août 2009

Six semaines après son arrestation, la jeune Francaise Clotilde Reiss a été libérée sous caution hier. Dans l'attente de son jugement, celle-ci doit rester dans les locaux de l'ambassade de France

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Clotilde Reiss, devant le Tribunal révolutionnaire de Téhéran, le 8 août dernier.Image : AP

Il est difficile de pronostiquer l'issue de cette crise mais pour l'instant, il s'agit d'une évolution positive et en tous cas d'un apaisement dans ce dossier qui envenime les relations entre Paris et Téhéran depuis plusieurs semaines.

Paris a accepté de payer la caution de 300 000 euros nécessaire à la libération de Clotilde Reiss et celle-ci a donc pu passer sa première nuit à l'ambassade de France à Téhéran. Maintentant, tout va dépendre du verdict qui devrait être rendu dans environ huit jours par le Tribunal révolutionnaire de Téhéran.

"Nous sommes heureux que ces accusations aient été réduites à la simple incitation à manifester. Ce qui ne tient pas debout mais enfin nous sommes très heureux de cette première étape", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kourchner. Téhéran avait en effet commencé par accuser Clotilde Reiss de s'être livré à des activités d'espionnage. Plus précisément, les autorités iraniennes lui reprochent le fait d'avoir envoyé par courriel des photos et ses propres commentaires sur les manifestations qui se sont déroulées à Ispahan.

Clotilde Reiss a été interpelée le 1er juillet alors qu'elle s'apprêtait à prendre l'avion pour Paris. Depuis, elle était emprisonnée et lors de son audition devant le Tribunal révolutionnaire, elle a rendu des "aveux" dans lesquels elle a expliqué avoir rédigé un rapport sur la situation à Ispahan et l'avoir transmis à l'ambassade de France. Paris, pour sa part, rejette ses accusations et les qualifie de fantaisistes. Désormais, on peut estimer que la situation de Clotilde Reiss a des chances de se débloquer avec un verdict clément. Mais en choisissant de s'en prendre directement à des ressortissants occidentaux comme Clotilde Reiss,Téhéran a choisi la surrenchère face aux critiques de la communauté internationale.