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Comme un Allemand dans un jeu de quilles...

2 juillet 2007

Ni trop physique comme le foot, ni trop "planplan" comme la belotte... Outre-Rhin, le jeu de quilles est véritablement un sport national. En effet, les Allemands seraient 20 millions à le pratiquer en club au moins une fois par mois. Francis Cuvier s'est rendu au club K 21 10 à Cologne pour tenter de comprendre cet engouement pour un sport dont les origines remonteraient à 1157.

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Grande compétition européenne de jeu de quilles à Münster, en 2003
Grande compétition européenne de jeu de quilles à Münster, en 2003Image : dpa

Le rite est immuable. Au moins une fois par mois, 20 millions d'Allemands se retrouvent pour taquiner la quille, et ce dans une ambiance très conviviale. 9 quilles, et 3 essais, pas un de plus.

Le K 21 10, à Cologne, a été créé par une bande de copains aujourd'hui trentenaires, qui dans leur jeunesse ont joué au foot et préfèrent aujourd'hui jouer aux quilles. En outre, le jeu de quille présente un avantage sur le football: on peut y jouer par tous les temps.

Dams les clubs de quilles, on joue en amateur, seulement pour le plaisir. Le peu d'argent misé sert à alimenter la petite caisse commune du club.

Selon les officionados du K 21 10, les clubs de quilles sont aussi conviviaux que des rendez-vous au troquet du coin, et bien sûr plus sportifs... ce qui n'empêche pas la bière de couler à flots...

Suisse: la voile, sport national d'un pays sans mer ni océan...

Le phénomène est assez insolite pour être noté: en Suisse, pays qui n'a pas accès à la mer, la voile est en passe de devenir un sport national. La vague d'enthousiasme pour ce sport marin a gagné les Suisses grâce à L'Alinghi, le voilier de la team suisse qui remporta la mythique American Cup en 2003.

Signe révélateur de cet engouement: les sponsors ont lancé de nombreux produits dérivés, et l'Alinghi orne désormais tee-shirts et casquettes dans les vitrines suisses. Et il susciterait même des vocations...

Au-delà de ses succès commerciaux, l'Alinghi tend à véhiculer les valeurs que la Suisse cherche à s'approprier: la solidarité, la rigueur et la précision.

Freud revisité par Avicenne:

Frédérique Lebel s'est rendue au service pédopsychiatrique de l'hôpital Avicenne à Bobigny pour assister à une "consultation transculturelle", sorte de thérapie de groupe à destination des immigrés et de leurs enfants. En effet, pour ces personnes venues de régions du monde défavorisées, les méthodes de thérapie traditionnelles, et occidentales, ne sont pas toujours efficaces. Alors que le déchirement entre déracinement, exil et leur nouvelle terre d'accueil est un traumatisme parfois complexe et difficile à prendre en charge.

Dans le service pédopsychiatrique, le groupe est facteur d'ouverture. L'idée d'une thérapie confinée à l'intimité d'un cabinet de consultation devenu confessionnal est purement occidentale, et parfois culturellement incompatible avec le vécu des immigrés.

Ici, c'est l'idée de multiplicité et de diversité qui prime, sachant que les psychologues tout comme les patients viennent de tous horizons. Par conséquent, les symptômes peuvent être lus de facon différente, donc diagnostiqués de facon différente.

Les traducteurs, également présents, peuvent aussi endosser le rôle de médiateur et de thérapeute, car la langue, traduite, peut aussi servir à décrypter le langage sans allourdir le discours.

Bref, à l'hôpital Avicenne de Bobigny, on ne parle pas de guérison, mais de "retissage".