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Consensus minimal sur le climat à Doha

Aude Gensbittel, avec DW, AFP, Reuters9 décembre 2012

Les difficiles négociations de la conférence internationale de Doha n’ont abouti qu’à un résultat bien maigre : la prolongation du protocole de Kyoto jusqu’à 2020. Plusieurs pays industrialisés se sont désistés.

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Image : picture-alliance/dpa

La réunion des quelque 190 pays présents à Doha, au Qatar, aurait dû se terminer vendredi. Mais faute d’accord entre les participants, les discussions entamées le 26 novembre se sont prolongées samedi. Pour éviter un échec des négociations, le Qatar a finalement pris les choses en main et fait adopter un compromis. Le protocole de Kyoto, qui expire à la fin de l’année, sera prolongé jusqu’en 2020. Celui-ci engage les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Toutefois la deuxième phase de Kyoto ne concerne que 15% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, car plusieurs pays se sont désistés, notamment le Japon, la Russie et le Canada. Les Etats-Unis, eux, n’avaient jamais adopté le protocole de Kyoto.

Espoir d’un nouvel accord en 2015

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a estimé que l'accord de Doha n’était qu’une « première étape ». Selon lui, les gouvernements, mais aussi les entreprises, la société civile et les citoyens doivent « faire bien plus » pour limiter la hausse des températures à deux degrés Celsius. Mais pour Ban Ki-moon, le consensus obtenu au Qatar pose tout de même les jalons d'un « accord complet et contraignant à l'horizon 2015 ». Le ministre allemand de l'Environnement, Peter Altmaier, a quant à lui salué le compromis trouvé à Doha : « Les progrès ne sont pas aussi grands qu’on aurait pu l’espérer. Mais il y a un important consensus parmi les pays en développement, les petits Etats insulaires, les pays émergents et les nations industrialisées. Cela montre que le résultat qui est sur la table a de la substance. » De l’avis du ministre, le résultat obtenu lors de la conférence est une « bonne base » pour les prochaines négociations internationales sur le climat.

Selon Peter Altmaier, les négociations ont été difficiles, mais pas vaines
Selon Peter Altmaier, les négociations ont été difficiles, mais pas vainesImage : DW/ A. Rönsberg

Déception des écologistes

Greenpeace a estimé que l’obtention d’un traité global de lutte contre le réchauffement climatique, impliquant les Etats-Unis et la Chine, allait être encore plus difficile. « Il n’y a pas assez de financement pour les pays déjà touchés par le réchauffement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans la deuxième phase du protocole de Kyoto n’est pas assez importante, » affirme de son côtéAnn-Kathrin Schneider, de la Confédération allemande pour l'environnement et la protection de la nature, La chef du groupe parlementaire des Verts au parlement européen, Rebecca Harms, a quant à elle déclaré qu’il était temps pour l’Union européenne de se fixer un objectif plus ambitieux : réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici à 2020 au lieu de seulement 20%.

Les Maldives sont menacées par la montée du niveau de la mer
Les Maldives sont menacées par la montée du niveau de la mer, due au changement climatiqueImage : picture alliance / Photoshot