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Consultations Merkel/Poutine

Sandrine Blanchard27 avril 2006

Le 8e sommet germano-russe qui s'est tenu hier et aujourd'hui à Tomsk, en Sibérie, a été dominé par la crise du nucléaire iranien et la question de l’approvisionnement énergétique de l'Europe.La presse allemande se fait bien sûr l’écho de la rencontre entre Vladimir Poutine et Angela Merkel et analyse les relations entre Berlin et Moscou.

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La chancelière allemande et le président russe, hier, à Tomsk
La chancelière allemande et le président russe, hier, à TomskImage : picture-alliance/ dpa/dpaweb

Les consultations gouvernementales germano-russes de Tomsk ont débuté hier sur des signaux contradictoires, peut-on lire dans la Süddeutsche Zeitung. Alors que la chancelière allemande parle de « coopération renforcée » et de « partenariat stratégique » avec Moscou, Vladimir Poutine, lui, annonce que la Russie augmentera ses exportations de gaz vers l’Asie, quelques jours après que le patron de Gazprom, le géant russe de l’énergie, a déploré les entraves qu’il rencontre au sein de l’Union européenne.

De son côté, la Frankfurter Allgemeine Zeitung rappelle que la Russie entend revenir, lors du prochain Forum mondial de l’économie cet été, sur l’abandon du nucléaire au niveau international. Ce qui met Berlin dans l’embarras. La FAZ explique que l’Allemagne est en effet le seul pays membre du G8 à vouloir renoncer au nucléaire, l’un des projets phares du SPD sur lequel la CDU a lâché du lest au moment de la coalition.

La Frankfurter Rundschau note la « nouvelle sobriété » des relations entre Berlin et Moscou. Il est révolu, le temps où le chancelier Schröder tapotait amicalement l’épaule de son camarade Poutine. Le style Merkel est plus sobre, donc, mais il s’inscrit tout de même dans la continuité, et le journal en veut pour preuve les rencontres régulières, de « routine », entre les deux cabinets. Cependant, l’Allemagne aborde désormais plus ouvertement les « risques et effets secondaires » de ses relations avec la Russie. Comme par exemple des tendances autoritaires et anti-démocratiques de Moscou qui « laissent plus qu’à désirer » selon le quotidien, ou encore des rapports du Kremlin avec la dictature biélorusse. Le journal note que Berlin se doit malgré tout de garder un bon contact avec la Russie : la sécurité de l’approvisionnement européen en énergie étant, vingt ans après l’accident de Tchernobyl, l’une des raisons principales de l’intérêt allemand à voir se développer une Russie démocratique.