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Copenhague et le spectre d'un échec

Philippe Pognan / Bernd Gräßler / Ibrahim Tounkara17 décembre 2009

A deux jours de la clôture des débats à Copenhague, les négociations sur la lutte contre le réchauffement climatique semblent dans l'impasse

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Image : AP

La perspective d'un accord contraignant pour tous les Etats pour un objectif précis dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre apparaît de plus en plus improbable. Plusieurs Etats, dont la Chine, évoquent de publier seulement "une sorte de brève déclaration politique." Le spectre d'un échec semble plus que jamais présent.

C’est en effet ce qu’ont exprimé plusieurs hauts participants, comme par exemple le ministre britannique de l'Energie et du Climat, Ed Miliband.

Ed Miliband Umweltminister Großbritannien
Ed Miliband ministre britannique de l'Energie et du ClimatImage : picture-alliance/ dpa

Quant à l'ex-ministre brésilienne de l'Environnement Marina Silva, elle a appelé ce jeudi à "empêcher les dirigeants de quitter Copenhague sans le compromis nécessaire à sauver notre planète".

A Berlin devant le Bundestag, la Chancelière allemande Angela Merkel a aussi lancé un appel pressant à la communauté internationale:

Merkel bei Regierungserklärung zum Kopenhagen
La chancelière Angela Merkel au Bundestag lors de sa déclaration sur CopenhagueImage : AP

„ Si nous n’arrivons pas maintenant à prendre le bon aiguillage, nous risquons des conséquences dramatiques, - j’en suis persuadée- . Cela touchera particulièrement les Etats les plus pauvres, mais personne n’en sortira indemne. On entend toujours que la protection de l’environnement coûte beaucoup d’argent, mais on parle rarement de ce que coûte l’inaction dans ce domaine. Tous les rapports économiques nous prédisent clairement qui si nous ne réussissons pas à limiter le réchauffement climatique à deux degrés, alors les coûts occasionnés par la destruction de notre environnement seront bien plus élevés que ce que coûterait une modification de notre style de vie maintenant. „

Le problème est que nations industrialisées et pays en voie de développement ne parviennent toujours pas à s'accorder sur qui doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre, ni sur le montant de ces réductions ou sur l'effort financier des plus riches pour aider les plus pauvres à s'adapter au réchauffement climatique. Angela Merkel:

„ Et c’est pourquoi nous avons besoin pour tous les Etats d’un engagement contraignant pour atteindre cet objectif des 2 degrés. C’est à dire une limitation de l’augmentation de la température de deux degrés celsius maximum par rapport à l’époque pré-industrielle. Si nous n’arrivons pas à faire de celà un engagement contraignant pour tous, alors je dois dire que la conférence de Copenhague sur le climat aura été un échec."

Toutefois les négociations se poursuivent. On attend beaucoup notamment de la contribution du président américain Barack Obama qui doit s'exprimer demain vendredi, dernier jour du sommet.