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Crise : les immigrés tournent le dos à l'Italie

Ariel Dumont (Rome)13 décembre 2012

Un signe qui ne trompe pas sur le sérieux de la crise économique en Italie : un million d'immigrés auraient quitté ou s'apprêteraient à quitter la péninsule. De nombreux Chinois, par exemple, partent pour le Canada.

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Un magasin de la marque Valentino à Rome
Un magasin de la marque Valentino à RomeImage : picture-alliance/dpa

Arrivederci Italia ! Avec la crise économique et financière qui frappe la péninsule de plein fouet, rien ne va plus. Ni pour les Italiens ni pour les immigrés. Du coup, de nombreux étrangers qui avaient choisi l'Italie comme pays d'adoption ont décidé soit de refaire le chemin à l’envers, soit de tenter leur chance ailleurs. À Rome, Milan et Florence, où la communauté chinoise était particulièrement importante et surtout très bien implantée dans le secteur commercial et la restauration, de nombreux Chinois s’en vont pour le Canada.

Dans les centres de ces trois villes, les cartons "à vendre" affichés sur les murs des magasins se multiplient montrant ainsi que l’heure du départ est venue. La sonnette d’alarme avait déjà été tirée en août dernier par l’institut de statistiques Istat.Surtout la main d'œuvre spécialisée

Ces dernières années, l'Italie s'inquiétait plutôt des flots de migrants qui entraient sur son territoire
Ces dernières années, l'Italie s'inquiétait plutôt des flots de migrants qui entraient sur son territoireImage : AP

Dans un rapport adressé au ministère de l’Intégration et de la Coopération, l’Istat affirmait qu’un millions de travailleurs étrangers avaient ou étaient sur le point de plier bagages. A priori, le chiffre semble plutôt élevé, l’Italie comptant plus ou moins cinq millions de ressortissants étrangers si l’on tient compte à la louche des clandestins.

Selon l’Istat, c'est surtout ce qu’on appelle la main d’œuvre spécialisée qui quitte l’Italie pour un autre pays européen moins touché par la crise et surtout plus enclin à l’intégration.

Auparavant, cette tendance au départ aurait été qualifiée de coup rude pour la petite et la grande industrie. Les Italiens, qui refusaient de faire certains travaux laissaient en effet le champs libre aux immigrés. Mais avec la crise, les Italiens ont changé d’attitude. Du coup, beaucoup ont du mal à trouver un emploi ou à le conserver.