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Défaite historique de la CSU en Bavière

Audrey Parmentier29 septembre 2008

La petite soeur bavaroise du parti chrétien-démocrate de la chancelière Angela Merkel n'obtient que 43% des voix et elle va donc devoir former une coalition pour pouvoir gouverner le Land.

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Une électrice en dirndl, l'habit traditionnel bavarois, à WolfratshausenImage : picture-alliance/ dpa

Fini le temps du monopole du pouvoir, l'Union chrétienne sociale va désormais devoir partager et avant tout se remettre en question selon Erwin Huber, le chef du parti:

Guenther Beckstein und Erwin Huber
Le duo Erwin Huber-Günther Beckstein menacé après les élections régionales de dimancheImage : AP

«Nous allons nous confronter à ces résultats au sein de la CSU et en discuter sans prendre de gants. Nous allons voir quelles sont les causes de cette défaite et définir une stratégie pour 2009. Une décision concernant le personnel ne figure pas à l'ordre du jour.»

Autrement dit, Erwin Huber qui gouverne la Bavière avec le ministre-président du Land Günther Beckstein depuis l'éviction d'Edmund Stoiber, exclut de démissionner dans l'immédiat. Pour Sepp Dürr qui dirige le groupe des Verts au Parlement bavarois, c'est pourtant la conclusion qui s'impose:

«Ce résultat n'est pas seulement une défaite évidente pour la CSU. De mon point de vue, Beckstein et Huber n'ont plus le droit de gouverner non plus.»

Un congrès extraordinaire du parti sera organisé à Munich le 25 octobre, sans doute pour tirer les conclusions de cette défaite et entériner le choix de nouveaux leaders.Pour l'instant, la CSU a 22 jours pour trouver un partenaire de coalition: en lice, les libéraux du FDP et le Parti des électeurs libres, crédité de 10,2% des votes, qui entrent tous deux au Parlement régional de Bavière, alors que les Verts y siégeaient déjà.

Anhaenger der CSU halten Fahnen
Les partisans de la CSU sont de moins en moins nombreux en BavièreImage : AP

De leur côté, les sociaux-démocrates, qui n'ont obtenu que 18,6% des voix, une régression par rapport à 2003, sont prêts à rester dans la course comme l'explique Franz Maget, chef du groupe parlementaire SPD:

«La CSU a perdu en Bavière. Les gens veulent un nouveau départ. Et nous nous tenons à disposition pour ce nouveau départ. Il y a une possibilité de créer un gouvernement au delà de la CSU et nous allons exploiter cette possibilité.»

Tout le monde s'accroche donc au pouvoir et pourtant à un an des législatives, ce scrutin en dit long: une fois de plus, ce sont les grands partis qui ont été sanctionnés mais le discours d'Angela Merkel a déjà des accents de campagne électorale:

«Je crois qu'en ces temps de mondialisation, il s'agit avant tout d'épauler les gens . La CDU et la CSU y sont bien préparées et nous allons le faire car les résultats du SPD aux élections d'hier en Bavière montre que ce parti ne peut pas jouer ce rôle.»

Avant les législatives, le président allemand sera élu le 23 mai 2009. Si le Parti des électeurs libres a donné son soutien à l'actuel président Horst Köhler qui se présente à sa propre succession, les Verts eux soutiennent la candidate social-démocrate Gesine Schwan.