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Défi Haïti

15 janvier 2010

A la Une des journaux: la situation en Haïti et l'incident diplomatique entre Israël et la Turquie

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Image : AP

La plupart des journaux s'interessent aujourd'hui à l'aide humanitaire internationale qui afflue en Haïti, même si l'acheminement demeure difficile.

Deutschland Haiti Hilfe Krisenzentrum in Berlin
Jean Robert Saget, ambassadeur de la République d'Haïti en Alleamgne et Peter Ammon, secrétaire d'Etat au ministère des Affaires étrangèresImage : AP

Le pays a plus que jamais besoin de cette aide mais elle doit être ciblée, selon le Financial Times Deutschland. Il faut qu'elle soit coordonnée par des organisations implantées depuis longtemps sur place et qui travaillent avec le gouvernement et les institutions locales. En revanche, Haïti n'a pas besoin d'une armée de nouveaux sauveteurs et - aussi cynique que cela puisse paraître - n'a pas non plus besoin d'autant d'argent que possible, estime le quotidien. Si les sommes astronomiques qui sont envoyées ne trouvent pas une utilisation immédiate, elles seront propices à la création de structures corrompues et d'élites assoiffées de pouvoir.

Haiti / Erdbeben / Mexiko
Membre de la Croix Rouge mexicaineImage : AP

Les survivants du tremblement de terre se sentent abandonnés, note pour sa part la tageszeitung. De leur point de vue - et c'est compréhensible - l'aide arrive beaucoup trop lentement. Et pourtant elle est déjà en route. Les organisations d'aide internationale font preuve d'un professionnalisme tel qu'elles parviennent à être efficaces même dans un pays où plus rien ne fonctionne. Derrière chaque catastrophe naturelle se cache une défaillance humaine, rappelle le journal. En Haïti, ce sont des décennies de régimes inaptes et corrompus. Haïti, pays détruit, l'est désormais encore davantage. Peut-être est-ce l'occasion pour la communauté internationale de réfléchir si elle veut restaurer le statu quo ou si elle veut aider Haïti, par exemple en reconstruisant la capitale Port-au-Prince et permettre ainsi au pays de tenter un nouveau départ.

Danny Ayalon und Ahmet Oguz Celikkol
Le vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalonet et l'ambassadeur turc en Israël, Oguz CellikolImage : AP

Un autre thème retient également l'attention des journaux aujourd'hui. Il s'agit de l'incident diplomatique entre Israël et la Turquie. Ankara a accusé l'Etat hébreu d'avoir, lundi dernier, délibérément manqué de respect à son ambassadeur. Entre temps Israël a présenté ses excuses au gouvernement turc et tout semble être rentré dans l'ordre. Sauf que, écrit la Süddeutsche Zeitung, ce n'est pas aussi simple que cela. Cet épisode constitue en effet une illustration supplémentaire de la dégradation des relations bilatérales mais éclaire également la politique étrangère de l'Etat hébreu. Une politique qui, depuis l'arrivée du ministre des Affaires étrangères Avigdor Liebermann, n'a plus grand chose à voir avec les normes diplomatiques que l'on connaît, estime le quotidien. Alors que de Washington à Bruxelles en passant par les Nations Unies, le monde entier s'efforce de trouver un plan de paix pour régler le conflit israélo-palestinien, Israël s'offre un chef de la diplomatie qui lui fait assurément plus de mal que de bien.

Auteur: Konstanz von Kotze / Rédaction: C.D