1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Démission de Rudi Völler

Aude Gensbittel25 juin 2004

Sa photo est en première page de presque tous les journaux allemands aujourd’hui : Rudi Völler, sélectionneur vedette de l’équipe nationale allemande de football, a annoncé hier sa démission. Un nouveau choc pour l’Allemagne, qui doit encore se remettre de son élimination à l’Euro 2004. Pour la presse allemande, les choses s’annoncent donc plutôt mal pour la coupe du monde de 2006, qui aura justement lieu en Allemagne.

https://p.dw.com/p/C9hQ
Image : AP

Pour Rudi, la partie est terminée, titre la Tageszeitung. La FAZ évoque un départ sous les applaudissement, la Süddeutsche Zeitung parle quant à elle d’un rêve qui vole en éclat. Il ne nous manquait plus que ça, écrit la Neue Presse. L’Allemagne a perdu et Rudi Völler s’en va. Il a tout simplement démissionné. Rudi le géant réduit à la résignation. Pour le quotidien de Hanovre, l’Allemagne est en deuil.

Rudi était aussi perplexe que le chancelier, écrit la Leipziger Volkszeitung. Le football et la politique du pays sont tous deux terrassés, sans perspective et sans idée. Après tout, que peut on attendre d’un pays qui a de mauvais politiciens, sinon de mauvais joueurs, se demande le journal de Leipzig. Certains parallèles entre le football et l’état de la nation sont stupéfiants.

La Frankfuter Rundschau tente quant à elle de calmer le jeu : l’Allemagne joue au foot comme elle règle ses problèmes intérieurs ? Allons bon, l’Allemagne joue au foot comme elle joue au foot et c’est tout. La victoire de notre équipe nous rend triste, eh bien soyons triste, poursuit le journal de Francfort. Mais l’Allemagne ne fait que rejoindre l’Italie et l’Espagne dans le camp des perdants, et celui-ci s’agrandit chaque jour.

Pour le Financial Times Deutschland, avec cette défaite, une victoire lors de la coupe du monde de 2006 en Allemagne n’a jamais semblé si loin. Dans cette situation de crise, Rudi Völler a pris les devants. Il avait fait du bon travail mais laisse maintenant sa place pour qu’un successeur puisse redonner de l’espoir au pays. Et selon le quotidien, c’est une tâche bien difficile qui l’attend. Une perspective plus réaliste pour 2006 serait de mettre sur pied un tournoi digne de ce nom. Avec la coupe du monde de football, un spectacle suivi dans le monde entier, un pays peut faire beaucoup plus pour son image internationale que ne le ferait la simple victoire de son équipe nationale. Le Japon, qui a accueilli la précédente coupe du monde en 2002, n’avait alors atteint que les huitièmes de finale. Son économie par contre, s’est depuis redressée de façon spectaculaire. Ce qui ne serait pas mal non plus pour l’Allemagne, conclut le journal.