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De faillite en sauvetage, sur fond de réchauffement climatique

Konstanze von Kotze2 juin 2009

La faillite du constructeur automobile américain General Motors, le sauvetage de sa filiale allemande Opel et la conférence sur le climat à Bonn font la Une des quotidiens allemands.

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Opel est sauvée, tout le monde respire à Berlin.Image : dpa

C'est sans-doute l'un des castings les plus affriolants de l'histoire d'"Alerte à Malibu" qui s'étale en Une de die Tageszeitung. La chancelière Angela Merkel et trois de ses ministres pavanent en maillot rouge écarlate aux côtés de Pamela Anderson et David Hasselhoff, les deux héros de la série la plus regardée au monde, en promettant : "nous ne laisserons couler personne". Pour le journal, il n'est pas étonnant que d'autres entreprises allemandes en difficulté frappent à la porte de l'Etat fédéral. Si Opel a réussi à obtenir aides publiques et garanties, pourquoi pas les autres ?

Et pourtant, estime die Welt le plan de sauvetage d’Opel adopté par le gouvernement allemand semble presque radin, comparé aux 50 milliards de dollars que le gouvernement américain s'apprête à investir dans la restructuration de General Motors, colosse aux pieds désormais d'argile. Jamais encore autant d'efforts n'auront été déployés pour permettre à une entreprise de prendre un nouveau départ, note le journal.

General Motor rast auf Insolvenz zu
General Motors en failliteImage : dpa

Pour la Süddeutsche Zeitung, Barack Obama avait la possibilité soit de subventionner à n'en plus finir deux entreprises clefs de l'économie américaine, General Motors et Chrysler, soit de les laisser couler, ce qui aurait eu des coûts financiers et sociaux incalculables. Le président a décidé de suivre une troisième voie : celle qui consiste à s'occuper lui-même de la restructuration de GM. C'est un pari risqué sur l'avenir. Si Barack Obama échoue, c'est toute sa politique économique qui sera ruinée, écrit le quotidien.

Le Tagesspiegel commente de son côté le nouveau cycle de négociations sur le climat qui s'est ouvert hier à Bonn, sous le parrainage des Nations Unies. Selon le journal, le gâchis des huit dernières années, au cours desquelles l'ancien président américain George W. Bush a tout fait pour barrer la route à l’aboutissement des discussions, n'est pas réparable. Le climat ne se calque pas sur les périodes législatives, rappelle le quotidien. Il réagit très lentement aux mesures adoptées, même lorsque ces dernières sont positives. Bien sûr, des millions de gens sentent déjà les effets du réchauffement de la planète mais en général ces derniers se font, comme par hasard, moins sentir au nord de l'hémisphère. Si le gouvernement et celle qui jadis fut la chancelière du climat mettent en ce moment toute leur énergie au service des élections législatives et du sauvetage de banques et de constructeurs automobiles, il est plus qu'urgent que la protection du climat soit de nouveau propulsée en tête de leurs priorités.