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De nouveau devant la justice

Julien Adayé/ Fréjus Quenum9 mai 2016

L’un est devant la Cour pénale internationale, l’autre devant la Cour d’assises d’Abidjan. L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son épouse Simone Gbagbo sont tous les deux de nouveau devant la justice.

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Image : picture-alliance/dpa/M. Kooren

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L'ancienne première dame dont c’est le deuxième procès est jugée cette fois pour "crimes contre l'humanité", des crimes pour lesquels la CPI poursuit également Laurent Gbagbo et l’un de ses proches, Charles Blé Goudé.

Après une interruption "dû aux contraintes financières" et aux "vacances judiciaires de pâques", le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé a repris. Une procédure qui pourrait encore prendre du temps selon Fadi El Abdallah, porte parole de la CPI "il y aura encore pas mal d’autres témoins… En général, la présentation des éléments de preuves prend un certain nombre de mois…". Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont tous les deux poursuivis pour "crimes contre l’humanité" perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de décembre 2010 à avril 2011. Des violences ayant fait officiellement plus de 3.000 morts.

Un procès pour éviter le transfert de Simone Gbagbo?

Dans le même temps une autre personnalité de l’ancien régime doit répondre de ses actes pour les mêmes faits mais cette fois en Côte d’ivoire, il s’agit de Simone Gbagbo. Un deuxième procès de l’ex-première dame qui n’est pas anodin selon Ferdinand Bailly journaliste au quotidien "Le temps". Il estime que ce procès est organisé pour "ne pas permettre à la CPI d’insister sur le transfert de Simone Gbagbo… ". La CPI réclame en effet le transfèrement de Simone Gbagbo à La Haye pour qu'elle puisse y être jugée, ce que la Côte d’Ivoire ne souhaite pas. Les victimes de la crise pour leur part, pensent que la justice ivoirienne joue sa crédibilité dans ce procès. Issiaka Diaby, président de l’association des victimes de la crise postélectorale pense que cette procédure doit permettre à "la justice ivoirienne de démontrer sa capacité à poursuivre tout les auteurs de crimes en Côte d’Ivoire". Que chacun réponde de ses actes pour une justice équitable, pour beaucoup c’est le seul moyen de parvenir à une véritable réconciliation en Côte d’Ivoire.

Simone Gbagbo devant la justice ivoirienne
Simone Gbagbo devant la justice ivoirienneImage : Kambou/AFP/Getty Images